Une société indienne a signé un contrat d’une valeur de 700 millions de dollars pour construire au Sri Lanka un terminal à conteneurs en eau profonde d’une importance stratégique – un investissement considéré comme une contre-mesure à l’influence croissante de la Chine en Asie du Sud.
Le 30 septembre, le groupe indien Adani a signé un accord avec l’autorité portuaire du Sri Lanka (SLPA) pour construire le terminal dans le port de Colombo, la capitale de ce pays insulaire.
La durée de l’accord est de 35 ans, a indiqué la SLPA dans un communiqué de presse. La propriété du terminal sera ensuite transférée au Sri Lanka.
L’entreprise locale John Keells détiendra une participation de 34 % dans la coentreprise, tandis que le groupe Adani en détiendra 51 %. La SLPA, qui est détenue par le gouvernement sri-lankais, deviendra également un actionnaire minoritaire.
Le terminal international de Colombo West sera long de 1,4 kilomètre et profond de 20 mètres. Il devrait pouvoir traiter quelque 3,2 millions de conteneurs par an.
La phase initiale du projet – qui prévoit la construction d’un terminal de 600 mètres – devrait être achevée d’ici deux ans.
Le terminal sera construit juste à côté du Colombo International Container Terminal (CICT), géré par la Chine.
En 2014, deux sous-marins chinois ont accosté au CICT, ce qui a alarmé New Delhi, selon l’AFP. Depuis, le Sri Lanka n’a pas autorisé d’autres sous-marins chinois à y stationner.
Le port de Colombo est situé dans l’océan Indien et constitue un point stratégique entre Dubaï et Singapour – qui sont des plaques tournantes du transport maritime importantes. L’Inde voisine considère également le Sri Lanka comme faisant partie de sa zone d’influence.
Depuis 2017, le deuxième plus grand port du Sri Lanka – le port international d’Hambantota – est géré par China Merchants Port Holdings, et ce, depuis que ce pays a été incapable de rembourser un important prêt chinois, suscitant des inquiétudes quant à l’utilisation par Pékin d’une « diplomatie du piège de la dette » dans le cadre de son titanesque programme « Belt and Road Initiative – BRI » (initiative ceinture et route), souvent qualifiée de « nouvelle route de la soie ».
Selon l’AFP, l’Inde et les États-Unis ont exprimé leurs préoccupations quant au fait qu’une base chinoise dans ce port pourrait donner à Pékin un avantage militaire dans l’océan Indien.
L’Inde, ainsi que les États-Unis, le Japon et l’Australie, est membre du Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (Quad) entre les quatre grandes démocraties de la région indo-pacifique. Cette coalition, formée en 2007, est largement considérée comme une réponse à la montée en puissance économique et militaire de la Chine dans cette région.
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