Le CAC 40, indice vedette de la Bourse de Paris, a dépassé 8000 points jeudi, pour la première fois de son histoire, propulsé comme les autres Bourses mondiales par de bons résultats d’entreprises, la dynamique liée à l’intelligence artificielle et l’espoir d’une baisse des taux d’intérêt.
Le CAC 40 progressait de 0,66% à 8003,4 points vers 14h38 peu après avoir touché un plus haut historique en séance à 8007,66 points. Le CAC 40 a gagné 18% en quatre mois et demi, depuis le point bas en séance du 23 octobre : une performance obtenue dans un contexte de stagnation de la croissance économique de la zone euro depuis un an et demi.
Ce mouvement s’est fait en deux temps : une première phase fin 2023, accompagnant le repli des taux obligataires, puis une seconde de fin janvier à mi-février, profitant des résultats d’entreprises. C’est finalement la réunion de la Banque centrale européenne jeudi qui lui a permis de franchir les 8000 points, proches depuis 10 jours, grâce à l’espoir d’une politique monétaire plus souple.
De nombreux indices boursiers également au plus haut
La place parisienne n’est pas la seule à enchaîner les records : de New York, à Tokyo en passant par Francfort, Amsterdam ou Copenhague de nombreux indices ont atteint leur sommet historique en 2024.
Si l’économie française reste fragile, les fleurons du CAC 40 affichent une santé de fer : ils s’approchent des 146 milliards d’euros de bénéfices nets cumulés en 2023, selon un décompte réalisé par l’AFP. Depuis le 1er janvier parmi les 10 entreprises qui comptent le plus dans le calcul du CAC 40, Hermès a pris 18%, Schneider Electric 15%, LVMH et Airbus 13%. « La saison des résultats a conforté les attentes du marché », commente Raphaël Thuin, de Tikehau Capital.
À l’international, la tendance est la même, à commencer par le secteur technologique. Nvidia est devenue la troisième capitalisation mondiale en apparaissant en pointe sur l’intelligence artificielle, dont les perspectives économiques dopent nombre de secteurs. « Les investisseurs de tous bords sont en train de comprendre que Nvidia n’est pas une bulle spéculative », selon Stephen Innes, analyste de SPI AM.
La BCE garde ses taux au plus haut
À ces performances, s’ajoute l’espoir de voir les Banques centrales relâcher leur pression sur l’économie en baissant leur taux d’intérêt.
Dans un premier temps, la banque centrale européenne (Fed) avait remonté son taux d’intérêt directeur, entre juillet 2022 et septembre 2023, l’amenant au plus haut depuis sa création en 1999. Objectif : refroidir l’économie pour maîtriser l’inflation.
Depuis, le rythme de la hausse des prix en zone euro a été divisé par trois depuis le pic d’octobre 2022 (+10,6%) et la BCE le voit désormais revenir dans sa cible des 2% en 2025. Néanmoins, la Banque centrale européenne veut encore s’assurer que cette tendance est durable avant d’assouplir sa politique monétaire et de baisser ses taux d’intérêt maintenus jeudi à un niveau record – plus de 4%. En termes de calendrier, la présidente de la BCE Christine Lagarde a, sans le dire explicitement, ouvert la voie à une éventuelle réduction des taux en juin, déclarant que la BCE en saura « un peu plus en avril », et « beaucoup plus en juin » pour nourrir son tableau de bord économique. Pour le moment, les taux élevés empêchent la reprise de l’économie.
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