Depuis des décennies, le « go » est considéré comme un jeu beaucoup trop imprévisible pour qu’un ordinateur puisse s’y mesurer. Pourtant, le 28 janvier, Google a annoncé que son algorithme d’intelligence artificielle (IA), AlphaGo, était arrivé à battre le champion européen Fan Hui sur les cinq matches que comptait la partie.
Ce jeu datant de l’ère de l’Antiquité chinoise est basé sur des règles simples, tout comme l’apparence de ses pièces. Sa complexité se trouve en revanche dans les multiples possibilités de déplacements, qui semblaient jusqu’alors impossibles à envisager en totalité par l’ordinateur.
Le go se joue sur un plateau sur laquelle est dessinée une grille, plus large que celle des échecs. Cela lui confère alors beaucoup plus de possibilités : plus de 5 milliards de combinaisons sont possibles en envisageant seulement 5 déplacements. Tout comme le jeu de dames, les pièces ont toutes la même valeur, ce qui donne justement de la difficulté à l’IA pour calculer une combinaison plus avantageuse.
Les ordinateurs avaient déjà renversé le plus grand joueur d’échec. C’était en 1996, le joueur russe Kasparov, champion du monde du jeu d’échec, avait été battu par le programme Deep Blue.
L’algorithme développé par la compagnie britannique DeepMind (qui appartient désormais à Google) s’apprête maintenant à affronter un autre champion du monde, Lee Sedol en Corée du sud, dans une nouvelle partie de cinq matches.
En Chine, le go est un jeu qui est apparu pour la première fois il y a 2600 ans. Il était alors connu sous le nom de « weiqi ».
En apprenant qu’un ordinateur avait réussi à battre l’humain sur ce jeu ancestral, les réactions ont été mitigées.
« J’espère que Lee pourra défendre la dignité de l’être humain », commente gravement un internaute. « S’il perd, alors cela signifiera que les avancées de l’intelligence artificielle auront surpassé l’esprit de l’homme. »
D’autres, indignés, ont relativisé la victoire de l’IA en rappelant que le champion européen avait juste baissé d’un cran et restait tout de même le n°2.
« Si (l’IA) vient dans le Sichuan, elle perdra pitoyablement. »
— un internaute chinois
Certains ne semblaient pas impressionnés par ce résultat et faisaient le rapprochement avec la série des films Terminator, dans lesquels un programme avancé d’IA développe une conscience et menace l’humanité d’extermination avec une guerre nucléaire.
« Essayons de faire jouer l’IA au mahjong », a défié un internaute de Sichuan, une province chinoise connue pour l’activité de ses jeux d’argent très complexes. « Si (l’IA) vient dans le Sichuan, elle perdra pitoyablement ! »
Version anglaise : A.I. Defeats European Go Champion, Chinese Internet Reacts
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