Le port de Baltimore est devenu une décharge environnementale toxique et polluée, mais la ville a un plan.
Chaque année, des millions de litres d’eaux usées, des centaines de tonnes de déchets, d’eaux de ruissellement et autres déchets bloquent le port, ce qui en fait un habitat malsain tant pour les hommes que la vie aquatique.
Dans le cadre des opérations de nettoyage de Baltimore, John Kellett, résident local, a inventé « Mr. Trash Wheel », une roue à aubes permettant de ramasser les déchets qui entrent dans le port.
Pour encourager les gens à recycler leurs matières résiduelles, l’équipe de Healthy Harbor a eu l’ingénieuse idée de faire de M. Trash une célébrité grâce aux médias sociaux. Cela s’est avéré être un moyen extrêmement efficace pour susciter l’intérêt des citoyens pour les questions environnementales.
Outre son statut de célébrité, M. Trash Wheel a une personnalité amusante. La roue à ordures est très active sur Twitter avec plus de 18 000 internautes qui la suivent.
« M. Trash Wheel aide à relier les [différents volets des initiatives environnementales] et aide les résidents à comprendre l’impact de leurs actions », a déclaré Rebecca Woods, directrice générale de l’Environmental Control Board de Baltimore, selon PBS News Hour.
« M. Trash Wheel offre une vocation éducative aux résidents en les sensibilisant à ce qui arrive aux déchets qui sont jetés dans les rues et qui se retrouvent dans les égouts pluviaux », a ajouté Mme Woods.
En 2009, le Waterfront Partnership of Baltimore – qui regroupe des propriétaires fonciers, des responsables municipaux, des organisations à but non lucratif et des citoyens – a lancé le Healthy Harbor Plan (pdf) dans le but de créer un « environnement sain, propice à la baignade et exploitable d’ici 2020 ».
Le plan a été lancé en réponse à la pollution excessive du port qui a vu les déchets, les eaux usées humaines et les eaux de ruissellement transformer ses eaux, autrefois vierges, en dépotoir inesthétique et gorgé de bactéries. Des canalisations d’égout brisées et fuyantes ainsi que la vétusté du système de gestion des eaux pluviales ont contribué à la pollution du port de Baltimore.
Un sondage réalisé en 2008 a révélé que les habitants de Baltimore étaient conscients que l’eau du port était polluée, mais qu’ils ne savaient pas comment elle en était arrivée là.
« Bien que les déchets, les eaux usées et les eaux de ruissellement soient les principales sources de pollution du port et ses affluents, le manque de sensibilisation du public à ces questions est en soi un obstacle majeur à l’amélioration de la qualité de l’eau », selon le Healthy Harbor Plan (pdf).
« La majorité de la population veut contribuer à améliorer la qualité de l’eau, mais a besoin de mieux connaître les actions personnelles qu’elle peut entreprendre et être rassurée que ces actions auront un impact réel. »
En plus d’actions directes de nettoyage du port, ce plan vise à éduquer le public sur les sources de pollution et à inclure les citoyens dans le processus de nettoyage.
« Voir des ordures et des détritus a un effet dévastateur sur mon enfant de 7 ans et, lorsqu’il aperçoit quelqu’un jeter ses déchets par terre, leur dit régulièrement de les ramasser », dit Mme Woods.
« Le visage amical de M. Trash Wheel réconforte mon fils en lui disant que les ordures ne pourront pas entrer dans le port. Pour lui, M. Trash Wheel est un héros. »
M. Trash a ramassé une énorme quantité de déchets dans le port depuis qu’il a été installé en 2014 – soit plus de 700 tonnes métriques.
« Au cours d’une seule tempête de pluie, nous avons rempli 16 bennes à ordures », a déclaré Adam Lindquist, directeur de l’initiative Healthy Harbor, lors du Symposium sur l’océan de 2018 à l’Université Duke.
Qu’advient-il de toutes les ordures ramassées par M. Trash Wheel ? Elles sont envoyées à l’incinérateur et brûlées pour produire de l’électricité. Une idée de génie, quoi !
En raison du succès retentissant de M. Trash Wheel et des 490 000 € amassés, un « professeur Trash Wheel » a été créé. Il est situé dans le quartier du Canton de Baltimore et se voue à ramasser les déchets de Harris Creek. À l’instar de M. Trash Wheel, il a aussi un compte Twitter.
Les photos sont une gracieuseté de M. Trash Wheel ( site web | Instagram | Facebook)
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
