L’Iran a annoncé de nouvelles violations de son accord nucléaire à l’occasion du 40e anniversaire de la prise de contrôle de l’ambassade des États-Unis par les étudiants en 1979 et de la prise d’otages qui a duré 444 jours.
Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a déclaré le 4 novembre que le pays utilise 60 centrifugeuses avancées IR-6 en violation de son accord atomique de 2015 avec les autres puissances mondiales, selon l’agence de presse Tasnim.
« Aujourd’hui, nous assistons au lancement de la gamme de 30 centrifugeuses IR-6 », a déclaré à la télévision publique M. Salehi, qui dirige l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, selon Reuters. « L’Iran utilise maintenant 60 centrifugeuses IR-6 avancées. Cela montre notre capacité et notre détermination. »
En vertu de cet accord, l’Iran est autorisé à enrichir de l’uranium avec un peu plus de 5 000 de ses centrifugeuses IR-1 de première génération. Cependant, une centrifugeuse IR-6 peut enrichir l’uranium 10 fois plus rapidement que les IR-1.
« Nos scientifiques travaillent sur un prototype appelé IR-9, qui fonctionne 50 fois plus vite que les IR-1 », a déclaré Salehi.
D’autres pays ont rapidement réprimandé cette décision, notamment le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, qui a déclaré que la dernière mesure prise par l’Iran pour s’écarter de son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales risquait de violer l’accord dans son intégralité.
Heiko Maas a déclaré qu’en fin de compte, « l’Iran ne fait rien de moins que de mettre en péril l’ensemble de l’accord nucléaire », a rapporté l’Associated Press.
Maja Kocijancic, porte-parole de la Commission européenne, a déclaré le 4 novembre que l’Union européenne est toujours attachée à l’accord de 2015 avec l’Iran, a rapporté l’Associated Press, mais elle a ajouté que l’accord « dépend toujours de la pleine conformité de l’Iran ».
L’Iran et le groupe des puissances mondiales connu sous le nom de « Groupe des 5 plus 1 », qui comprenait la Russie, la Chine, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, ont conclu l’accord le 14 juillet 2015. Cependant, le président Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord en 2018, affirmant que l’Iran a souvent bafoué les règles avant que les États-Unis ne réimposent des sanctions contre Téhéran.
Alors que Salehi faisait cette annonce le 4 novembre, les manifestants se sont rassemblés à Téhéran et ont chanté un refrain communément utilisé par les extrémistes islamiques dans le pays : « Mort à l’Amérique », selon le quotidien Usa Today. Certains ont brûlé des drapeaux américains et portaient des pancartes critiquant les États-Unis.
Au cours d’une série d’événements il y a 40 ans, des étudiants iraniens ont pris 52 otages à l’ambassade des États-Unis à Téhéran pendant plus d’un an, jusqu’à l’investiture du président Ronald Reagan.
La Maison-Blanche a publié une déclaration commémorant l’événement :
« Aujourd’hui, nous honorons les victimes de cet acte éhonté. Le régime iranien continue de prendre pour cible des civils innocents et de les utiliser comme des pions dans ses relations extérieures défaillantes. Tant que l’Iran refuse de modifier cette situation et ses autres comportements hostiles, et ce faisant nous continuerons d’imposer des sanctions paralysantes. Le régime iranien a le choix. Au lieu d’être le premier État parrain du terrorisme dans le monde, il peut faire passer le peuple iranien en premier. Il peut choisir la paix plutôt que la prise d’otages, les assassinats, le sabotage, le détournement maritime et les attaques contre les marchés pétroliers mondiaux. Les États-Unis cherchent la paix et nous soutenons le peuple iranien. Il est temps que le régime iranien fasse de même. »
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