Le 9 février, l’Iran a dévoilé un nouveau missile balistique de courte portée, l’ajoutant à son arsenal de missiles – le plus grand du Moyen-Orient – qui constitue un élément important de sa puissance militaire.
Le missile Raad-500 a été annoncé par les médias des Gardiens de la révolution islamique, alors que les officiels du pays ont déclaré qu’un satellite dénommé Zafar (Victoire) n’avait pas réussi à atteindre son orbite.
Selon les cercles militaires, le dernier missile iranien Raad-500 a une portée de près de deux fois plus longue – 500 km – que celle d’un missile similaire, le Fatah-110.
Le cousin du Fatah-110, le Fatah-330, également d’une portée de 500 km, est l’un des deux types de missiles qui auraient été utilisés lors de l’attaque en janvier dernier contre les troupes américaines sur la base d’Al-Assad en Irak. Cette attaque a été effectuée en représailles pour l’assassinat par les forces armées américaines de Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique, survenu le 3 janvier.
Les ambitions militaires de l’Iran sont actuellement limitées par des sanctions et des contraintes financières. Selon un rapport rendu public par le Pentagone en novembre 2019, en étant incapable d’acheter les dernières technologies militaires dans d’autres pays, l’Iran compte principalement sur ses « guerres par procuration », la « guerre hybride », sa puissance navale et la défense anti-missiles. Le Pentagone surveille les programmes de développement de missiles et de fusées de l’Iran, se méfiant de la possibilité que la technologie moderne puisse permettre de les adapter pour le transport des ogives nucléaires.
L’Iran nie avoir des ambitions de développer des armes nucléaires.
Cependant, son programme spatial est particulièrement préoccupant, car la technologie nécessaire pour hisser un satellite dans l’espace pourrait être convertie et utilisée pour la création des missiles balistiques à longue portée.
Le 9 février, le satellite Zafar de fabrication iranienne n’a pas pu atteindre son orbite. C’était le troisième échec de lancement consécutif depuis le début de 2019. Aucun satellite iranien n’a réussi à atteindre son orbite au cours des quatre dernières années.
Les responsables iraniens ont déclaré aux médias d’État que le satellite avait été lancé « avec succès » et avait parcouru « 90 % de son chemin » – atteignant une altitude de 540 km – avant de perdre de la vitesse au dernier moment.
L’Iran possède déjà le plus grand arsenal de missiles conventionnels du Moyen-Orient, qui devrait continuer à augmenter en nombre et en précision, a indiqué le Pentagone.
D’après l’Iran, son nouveau missile est équipé de moteurs en matériaux composites plus légers que ceux des anciens modèles en acier, ce qui augmente sa portée. Selon Defense Update, il a la même capacité de précision que celle des missiles utilisés dans l’attaque de la base aérienne américaine en janvier dernier.
Cette attaque a fait suite à l’assassinat par drone du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique, classé comme une organisation terroriste par les États-Unis.
L’Iran a réagi à la mort de Soleimani en annonçant qu’il ne respecterait plus les termes de l’accord international visant à freiner ses ambitions nucléaires, connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA). De toute façon, au cours des années, l’Iran a violé à plusieurs reprises les termes de cet accord.
En 2018, Donald Trump a retiré les États-Unis du JCPOA.
Les dépenses militaires de l’Iran ont augmenté après la mise en œuvre de cet accord nucléaire en 2014 mais, pour la première fois, elles ont diminué l’année dernière à la suite du retrait de l’administration Trump du JCPOA et de l’imposition sur l’Iran des sanctions pétrolières.
Les dépenses militaires de l’Iran, mesurées selon le taux de change officiel dans le rapport de la Defence Intelligence Agency, se sont élevées à environ 13 milliards de dollars en 2019. Toutefois, un analyste a déjà expliqué à Epoch Times que ce chiffre était potentiellement trompeur.
En se basant sur les calculs qui tiennent compte du pouvoir d’achat et des salaires locaux relativement bas, Richard Connolly affirme que les dépenses de l’Iran s’approchent des 50 milliards de dollars – un chiffre proche des dépenses militaires de pays comme le Royaume-Uni et la France.
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