Un ministre de la Santé s’est opposé à l’inclusion de l’obligation de confinement dans un projet de traité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la prévention et la préparation aux pandémies, la qualifiant de « ligne rouge » à ne pas franchir.
Le ministre britannique de la Santé, Andrew Stephenson, a déclaré le 14 mai au Parlement que le gouvernement se battait « fermement dans l’intérêt de la Grande-Bretagne ». Il a ajouté que l’OMS devait « respecter pleinement la souveraineté nationale » dans tout traité issu des négociations.
Lors d’une question urgente sur les négociations en cours concernant l’accord sur les pandémies, M. Stephenson a déclaré à la Chambre des communes qu’ « en aucun cas nous ne permettrons à l’OMS d’avoir le pouvoir d’imposer des confinements ».
« Ce serait impensable et cela n’a jamais été proposé. La protection de notre souveraineté est une ligne rouge britannique », a-t-il ajouté.
Il a confirmé que le gouvernement n’accepterait les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) que s’ils étaient dans l’intérêt du Royaume-Uni.
L’ancienne ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, a déclaré que « nous ne devons en aucun cas renoncer à notre souveraineté ou signer un traité de confinement ».
Traité international sur les pandémies
En 2021, les dirigeants mondiaux ont lancé un « appel urgent » en faveur d’un traité international sur les pandémies, qui a été cosigné par l’ancien Premier ministre Boris Johnson.
L’OMS a déclaré qu’une telle mesure serait le signe d’une « action politique de haut niveau nécessaire pour protéger le monde des futures crises sanitaires ».
Les membres de l’OMS doivent se réunir à Genève pour la 77e Assemblée mondiale de la santé en mai, où ils discuteront du traité ou de la convention potentiels.
Le traité a été accueilli avec suspicion et inquiétude par certains, qui estiment qu’il conférerait davantage de pouvoirs et de souveraineté à l’OMS.
Ce scepticisme s’explique par le fait que l’organisation avait préconisé des mesures telles que la distanciation sociale et les confinements lors des réunions d’information sur les politiques Covid-19.
Pouvoirs contraignants
Le député conservateur Danny Kruger a déclaré : « Nous savons, d’après les projets qui ont été soumis ces derniers mois, quel est la véritable intention de l’OMS. Elle veut disposer de pouvoirs contraignants sur les gouvernements nationaux afin d’introduire toutes sortes de mesures restrictives pour nos concitoyens. »
M. Kruger a été au premier plan d’une campagne d’examen de la proposition de l’organisation et a travaillé avec l’organisation à but non lucratif UsForThem, qui a défendu les intérêts des enfants et des jeunes pendant les confinements lors de la pandémie de Covid-19.
Il a demandé si un vote sur la ratification du traité sera soumis au Parlement.
M. Stephenson a répondu : « [Selon] le processus d’élaboration des traités du Royaume-Uni, l’accord doit, bien entendu, être négocié et approuvé par le gouvernement. »
Il a également souligné qu’il n’y avait pas encore de traité à signer.
« Il est important de se rappeler que, comme la forme exacte du conseil n’a pas encore été convenue, le processus parlementaire et le processus d’adoption dépendront de l’article de la constitution de l’OMS en vertu duquel l’accord est adopté », a-t-il ajouté.
Toujours en cours de négociation
Mme Braverman a exprimé son inquiétude et a déclaré qu’ « en aucun cas nous ne devons renoncer à notre souveraineté ou signer une charte de confinement ».
Le député conservateur Philip Hollobone a souligné les liens entre l’OMS et le Parti communiste chinois.
« L’Organisation mondiale de la santé est un organisme supranational défaillant, très coûteux, non élu et non tenu de rendre des comptes, qui est de plus en plus sous l’influence de l’élite mondiale, financé par un petit nombre d’acteurs non étatiques, et sur lequel la Chine exerce une influence néfaste », a-t-il déclaré.
« Les premières ébauches de ce traité ont certainement dû tirer la sonnette d’alarme, même à Whitehall, face à cette tentative de prise de pouvoir », a-t-il ajouté.
Le ministre adjoint de la Santé, Andrew Gwynne, a déclaré que le parti travailliste ne soutiendrait rien qui « laisserait notre population sans protection face à une nouvelle maladie ».
Lors d’un précédent débat sur le sujet, le député travailliste John Spellar a rejeté les inquiétudes comme relevant d’un « écosystème de conspirationnistes de droite ».
M. Gwynne a demandé l’assurance que le gouvernement « ne signera rien qui puisse compromettre la capacité du Royaume-Uni à prendre des décisions nationales sur les mesures de santé publique ».
Epoch Times a contacté l’OMS pour commentaire.
PA Media a contribué à cet article.
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