Le gouvernement lancera « dès l’automne » l’offre de location de voitures électriques « à prix accessible » aux ménages modestes promise par le président de la République, a affirmé mercredi la Première ministre Élisabeth Borne.
La cheffe du gouvernement, qui présentait mercredi sa feuille de route pour les « cent jours » annoncés par le chef de l’État dans la foulée de la promulgation de l’impopulaire réforme des retraites, est revenue sur ce dispositif censé réconcilier lutte contre le réchauffement climatique et accès maintenu à la mobilité individuelle. Le sujet s’avère particulièrement sensible dans des zones urbaines où les voitures thermiques les plus polluantes sont en voie d’interdiction.
Un engagement du président, qui « sera tenu »
« Concernant la voiture, nous lancerons dès l’automne une offre de location de véhicules propres à prix accessible », a assuré mercredi Mme Borne, sans plus de détails. C’« était un engagement du président de la République. Il sera tenu », a insisté la Première ministre, qui n’a en revanche pas rappelé le montant du loyer évoqué à l’origine : 100 euros mensuels.
En octobre 2022, juste avant l’ouverture du Mondial de l’automobile à Paris, le président Emmanuel Macron avait annoncé une série de mesures censées aider les Français à passer à la voiture électrique, au-delà des couches les plus favorisées de la population auxquelles ces véhicules sont pour l’instant réservés, vu leur prix encore élevé et leur rareté sur le marché de l’occasion.
100 euros par mois, une proposition abandonnée ?
Le volet le plus emblématique de ces incitations, évoqué depuis mars 2022 par Emmanuel Macron qui était alors en campagne pour sa réélection, consistait en une offre de location de voitures électriques à 100 euros par mois, sous conditions de ressources pour cibler les foyers les plus modestes. À l’époque, l’équipe du président-candidat avait expliqué que le plan viserait au moins 100.000 véhicules électriques en leasing par an.
Mais le Réseau action climat avait relevé en janvier dernier que ce dispositif serait « impossible à mettre en place sans subventionner des voitures étrangères, car les constructeurs français ne font pas de petites voitures abordables » électriques. L’une des autos « zéro émission » les moins chères du marché, la Dacia Spring proposée par le groupe Renault à 120 euros par mois et sans apport sous condition de mise au rebut d’une vieille voiture, sort également d’une usine chinoise.
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