L’Occident se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins – ce dont se rendent compte les gens des deux côtés de l’échiquier politique.
Les questions liées à la situation économique sont les questions très importantes pour les habitants des pays occidentaux – en particulier, selon les sondages, l’économie a été la question qui préoccupait le plus les Américains lors des élections présidentielles de 2024.
Toutefois, en tant que chercheurs en économie, mes collègues et moi-même recherchons souvent des facteurs extérieurs à l’économie pour trouver les véritables causes sous-jacentes qui stimulent ou étouffent la croissance.
Nous allons souvent jusqu’à identifier les facteurs philosophiques, idéologiques et internationaux qui contribuent au bien-être économique d’une nation. C’est parce que la façon dont nous pensons, ce que nous croyons et comment nous nous comportons, ainsi que la manière dont nous interagissons avec d’autres pays, affectent effectivement notre économie, notre mode de vie et notre coût de la vie.
Je constate que les Américains et d’autres Occidentaux s’inquiètent de plus en plus de la menace extérieure que représente le Parti communiste chinois (PCC) ainsi que de la menace intérieure pour notre mode de vie que représentent les différentes façons de la subversion communiste.
Ces inquiétudes sont particulièrement marquées au sein des groupes minoritaires, en particulier les communautés américaines cubaine, chinoise et vietnamienne. La raison en est simple. De nombreux membres de ces communautés sont arrivés aux États-Unis dans leur jeunesse ou à l’âge adulte après avoir fui ou quitté des sociétés socialistes et communistes.
Sur la base de leur expérience vécue, ils ne veulent pas vivre à nouveau dans une telle société. Pourtant, pour de nombreux habitants de pays démocratiques, qui n’ont pas eu cette expérience directe, leur perception du socialisme et du communisme est principalement façonnée par les manuels scolaires et les médias.
Cette année marque le 75e anniversaire de la prise de contrôle de la Chine par les communistes. Lorsqu’on lui demande comment le régime communiste a pu survivre en Chine alors que l’Union soviétique a disparu depuis longtemps, Andrew Nathan, professeur à l’université de Columbia, l’attribue à la « croissance économique » qui a entraîné une hausse du niveau de vie, en particulier au cours des deux ou trois dernières décennies.
Mais comment cela s’est-il produit ? C’est parce que l’Occident a ouvert ses marchés, fourni la technologie et prêté les compétences de gestion qui ont aidé à sauver le régime chinois de l’effondrement économique au lendemain de sa Grande Révolution culturelle. En 2001, les États-Unis et leurs alliés ont permis à la Chine d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Non seulement l’Occident n’a pas su tirer parti de la disparition de l’Union soviétique et du bloc communiste d’Europe de l’Est, mais il n’a pas non plus poursuivi jusqu’au bout son combat victorieux pour l’éradication du communisme dans le monde.
Au contraire, les pays libres ont fourni un soutien politique, un soutien économique, des marchés et même une technologie et une coopération militaires pour permettre au régime communiste chinois de survivre et de saisir l’occasion de se développer et de croître. En fin de compte, cela s’est retourné contre l’Occident et c’est maintenant devenu son problème majeur.
Au grand dam de nombreux Occidentaux, nous avons aidé le PCC et nous avons créé un monstre qui est devenu plus fort, plus agressif et toujours plus hostile envers l’Occident.
De plus, nous permettons au régime communiste chinois de subvertir notre société en laissant l’idéologie communiste s’infiltrer dans de nombreux domaines dans le but de nous détruire.
John Mearsheimer, professeur titulaire de la chaire de relations internationales à l’université de Chicago, est bien connu pour sa théorie du « réalisme offensif ». Il décrit l’interaction entre les grandes puissances comme étant principalement motivée par le désir rationnel d’atteindre une « hégémonie régionale » dans un système international sans leader. Selon sa théorie, la puissance croissante de la Chine est susceptible de l’amener à entrer en conflit avec les États-Unis – le leader en tant que première puissance du monde occidental.
Dans son livre The Great Delusion – Liberal Dreams and International Realities (La grande illusion – Rêves libéraux et réalités internationales), M. Mearsheimer estime que l’« hégémonie libérale » de l’Amérique a désormais échoué.
L’hégémonie libérale signifie que les États-Unis, en tant que pays prônant le libéralisme, cherchent à promouvoir ce concept social basé sur la démocratie et la liberté occidentales dans d’autres pays et régions par le biais de son hégémonie régionale et mondiale.
L’échec de l’hégémonie libérale des États-Unis, conjugué à la montée du nationalisme dans divers pays, ainsi que le rôle de l’Amérique dans les conflits en Afghanistan, en Irak et en Syrie, sa politique étrangère en Ukraine et au Moyen-Orient, et la montée en puissance de la Chine et de la Russie, ont entraîné la transformation de notre monde d’unipolaire en multipolaire.
Les États-Unis sont attaqués de toutes parts, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
La montée en puissance du régime communiste chinois et la résurgence de la puissance de son allié russe signifient que l’hégémonie libérale disparaît progressivement et que l’Amérique et ses alliés démocratiques sont désormais confrontés à deux rivaux potentiels qui se coalisent sous le leadership de Pékin.
D’après John Mearsheimer, le libéralisme est en train d’être vaincu par le nationalisme. Néanmoins, selon mon analyse, le libéralisme est en fait vaincu par le communisme international – y compris le communisme chinois qui est externe à l’Occident et les éléments socialistes et communistes internes installés dans nos pays.
À part ce que M. Mearsheimer considérait comme les facteurs de concurrence entre le nationalisme, le réalisme et le libéralisme, c’est le communisme provenant de l’État-parti chinois qui est à l’origine de cette situation.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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