Mercredi 20 octobre, à Saint-Genest-Malifaux, au sud de Saint-Étienne (Loire), deux hommes et une femme de la mouvance survivaliste ont été mis en examen pour trafic et détention d’armes de guerre.
Lundi matin, les enquêteurs du service de police judiciaire de Saint-Étienne, aidés de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) et d’une équipe du RAID, ont découvert un véritable arsenal de guerre appartenant à trois survivalistes dans la commune de Saint-Genest-Malifaux.
Parmi eux, un homme de 32 ans, exploitant un commerce de surplus militaire, a été accusé d’être le leader du groupe et d’avoir joué un rôle central dans l’acquisition de ces armes « prêtes à un emploi immédiat », a indiqué le parquet de Saint-Etienne, qui a également précisé que l’homme a été placé en détention provisoire avant d’être écroué. Quant aux deux autres individus, un homme de 22 ans (commerçant) et une femme de 41 ans (infirmière), ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a rapporté LCI.
Au départ, les forces de l’ordre ont été mis sur la piste de ce groupe au mois de septembre 2021, après avoir recueilli un renseignement concernant l’existence de militants qui s’entraîneraient au maniement des armes dans le massif du Pilat. Rapidement identifiés, les trois individus, très influencées par les idées survivalistes, ont été placés sous-surveillance. « Ce sont des gens bien insérés dans la société avec des activités professionnelles et une vie sociale », a indiqué une source proche du dossier, selon Actu17.
Au terme de la surveillance, ce lundi, le parquet national antiterroriste a autorisé des visites domiciliaires et une opération dans leurs trois logements. Résultat : les forces de l’ordre ont découvert une trentaine d’armes à feu, dont des pistolets de calibre 9 mm, des fusils d’assaut américains, un fusil à pompe et un pistolet-mitrailleur MAT 49, ainsi que 3 grenades et près de 2500 munitions.
À noter qu’une installation de culture d’herbe de cannabis a également été découverte dans la maison qui servait de stockage principal aux armes, à Saint-Genest-Malifaux. Cette maison a par ailleurs été transformée en base arrière dédiée à la survie, avec sur place un stock important de nourriture, une pharmacie, une salle de soin et du matériel de chirurgie. Des gilets pare-balles, des vêtements et des véhicules militaires ont aussi été trouvés sur les lieux.
Lors de leur audition, ce mercredi 20 octobre, les 3 individus ont nié faire partie d’une mouvance d’extrême-droite survivaliste. Ils ont simplement indiqué être prudent quant à l’avenir, par crainte qu’il arrive une catastrophe. Désormais, les enquêteurs doivent déterminer la provenance des armes et si des actions avaient été prévues.
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