Depuis quelques mois, une octogénaire de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret fait face à une situation dont elle se serait bien passée. Plusieurs caisses de retraite croyant qu’elle est décédée, sa pension a été réduite de plus du tiers. Elle doit se battre pour prouver qu’elle est bien vivante, ce qui, à l’ère du numérique et à son âge, n’est pas facile.
Depuis le mois d’octobre, Jeannine, 83 ans, touche 500 euros de retraite en moins, ce qui ne lui laisse plus que 900 euros par mois pour vivre. C’est en décembre qu’elle s’en est rendu compte : « Je ne touchais plus que ma sécurité sociale, ma complémentaire à moi je ne l’avais plus et les reversions de mon mari non plus », a-t-elle expliqué à RTL.
En réalité, ce n’est pas elle qui est décédée, mais son mari, ancien ouvrier chez Citroën. Il est mort au printemps 2019. « Mon mari est décédé en avril, mais la succession n’a été réglée que le 30 septembre », a précisé la veuve à La République du Centre. C’est en effet juste après cette date que les versements de cinq organismes de retraite ont cessé.
« Quand j’ai appelé l’un des organismes, on a fini par m’expliquer – au bout de deux heures au téléphone, à être renvoyée d’une personne à l’autre – qu’il y avait une ‘suspicion de décès' », indique l’ancienne repasseuse, qui a décidé de médiatiser l’affaire afin d’informer d’autres personnes âgées qui pourraient se trouver dans son cas.
Une octogénaire de Fleury-les-Aubrais (#Loiret) privée de sa retraite parce qu’on la croit morte ! https://t.co/0mHkoWtcPb pic.twitter.com/OJCaquBpcY
— République du Centre (@larep_fr) February 17, 2020
Heureusement pour Jeannine, elle peut compter sur l’aide de sa fille Nadine, âgée de 63 ans, qui a décidé de prendre les choses en main quelques jours après que sa mère s’est rendu compte de ce qui se passait.
« Je veux bien l’emmener dans tous les bureaux pour qu’ils voient qu’elle est bien vivante, mais non, il faut des documents papiers, des extraits de naissance, des attestations sur l’honneur, des avis d’imposition, les justificatifs de domicile… », raconte avec humour la sexagénaire.
Il n’est pas simple pour une octogénaire de faire toutes ces démarches, qui se font bien souvent par Internet de nos jours.
« Maman ne sait pas gérer Internet, encore moins scanner des courriers pour les envoyer par Internet », précise Nadine.
De plus, les deux dames doivent demander des attestations à la fois de la mairie de Fleury-Les-Aubrais où réside Jeanine, mais aussi d’une autre commune en Eure-et-Loire où elle possède un petit pied-à-terre.
« Heureusement, ma fille est là pour m’aider. Toute seule, qu’est-ce que j’aurais fait ? », se demande la Fleuryssoise qui, selon les journalistes qui l’ont rencontrée, est bien en vie.
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