Des chercheurs ont découvert un oiseau incapable de voler que l’on croyait disparu depuis des milliers d’années.
Le Musée d’histoire naturelle du Royaume-Uni a trouvé le dernier râle de cuvier survivant à Aldabra, aux Seychelles, à 630 km à l’est de la Tanzanie, dans l’océan Indien. L’équipe de recherche dirigée par le paléontologue Julian Hume a découvert que le descendant du râle de cuvier à gorge blanche avait perdu sa capacité de voler deux fois sur une période de 16 000 ans.
« C’est l’une des chronologies les plus rapides de la perte de capacité de vol d’un oiseau », a souligné le musée dans un message sur le blog.
After going extinct once, a species of flightless bird evolved into existence for a second time.
https://t.co/klGqsLVIKU pic.twitter.com/OXEXQnqU8K— Natural History Museum (@NHM_London) May 12, 2019
The bird that came back from the dead.
How one species of flightless bird evolved again, having previously gone extinct.https://t.co/3dSfg6IVqf pic.twitter.com/DYbM8gCaC1
— University of Portsmouth (@portsmouthuni) May 10, 2019
Les scientifiques ont trouvé des preuves fossiles de l’absence de vol du râle d’Aldabra remontant à 136 000 ans dans des recherches publiées dans le Zoological Journal of the Linnean Society.
« Dans les années qui ont succédé à ces fossiles de râles vieux de 136 000 ans, le râle de cuvier à gorge blanche est redevenu incapable de voler il y a environ 118 000 ans », souligne le musée.
The white-throated rail, a flightless bird, has gone through an extremely rare process called “iterative evolution” in which it repeats evolution and is now back from the dead, a mere 136,000 years after its extinction https://t.co/pa5M2mKk0q
— The Daily Beast (@thedailybeast) May 12, 2019
Guess who’s back, back again. Flightless birds, tell a friend. https://t.co/Jsi4jIjbxy
— HuffPost Green (@HuffPostGreen) May 11, 2019
Selon l’étude, l’océan Indien abritait autrefois une grande diversité d’oiseaux qui ne volaient pas, l’espèce la plus connue étant le dronte de Maurice.
« Au fur et à mesure que l’homme s’étendait de l’autre côté de l’océan et colonisait ces îles, chacune de ces espèces d’oiseaux était en voie d’extinction, à l’exception de la raie d’Aldabra (dryolimnas cuvieri aldabranus) », écrit le musée. « Les sédiments d’Aldabra montrent que l’île a été complètement submergée par l’océan à plusieurs reprises, éradiquant toute vie sur ses côtes. »
M. Hume a dit que toute la faune de l’île a complètement changé depuis que l’île d’Aldabra a sombré sous l’océan.
« L’île d’Aldabra a sombré sous la mer et tout avait disparu », a-t-il dit dans le message sur le blog. « Il y a eu un changement presque complet de la faune. Tout, y compris un crocodile et un canard endémiques ainsi que la tortue et la rambarde ont disparu. Mais comme le râle d’Aldabra vit encore aujourd’hui, il a dû se passer quelque chose pour qu’il revienne. »
Flightless bird that went extinct 136,000 years ago appeared AGAIN in evolutionary marvel https://t.co/irg0gSbWDi pic.twitter.com/qC2GxPtTFM
— FirstPressNG (@firstpressNg) May 12, 2019
https://t.co/JrHy08IzvH The last surviving flightless species of bird, a type of rail, in the Indian Ocean had previously gone extinct but has risen from the dead thanks to a rare process called ‘iterative evolution'(the repeated evolution of similar or parallel structures from… pic.twitter.com/rNxL24LmGn
— Science news (@UpdateonScience) May 10, 2019
M. Hume a récupéré un os de patte fossilisé lors de la dernière inondation, il y a environ 118 000 ans, montrant que l’oiseau était plus robuste et plus lourd que le râle volant, ce qui lui avait fait perdre sa capacité de voler à nouveau. Il a dit que c’était sans précédent.
« Il n’y a pas d’autre cas que je peux trouver de ce qui se passe lorsque vous avez un enregistrement de la même espèce d’oiseau devenant incapable de voler à deux reprises », a-t-il dit dans le blog. « Ce n’est pas comme s’il s’agissait de deux espèces différentes colonisant et devenant incapables de voler. C’était le même oiseau ancestral. »
Cependant, le râle à gorge blanche a une fois de plus recolonisé les îles et est devenu inapte au vol après la baisse du niveau de la mer, ce qui a donné naissance aux oiseaux modernes que les chercheurs voient de nos jours.
« Cela signifie qu’il ne faut pas grand-chose pour que l’évolution favorise l’absence de vol sur une île où il n’y avait pas de prédateurs terrestres et beaucoup de nourriture au sol, donc il n’était pas du tout nécessaire de développer les muscles des ailes », a écrit le musée dans un blog.
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