L’autorité australienne de réglementation des médicaments a tardé à mettre à jour la base de données des notifications d’événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) du pays malgré plusieurs décès attribués au vaccin, dont ceux de deux enfants âgés de 7 et 9 ans.
Ces informations ont été révélées à la suite d’une demande de renseignement déposée par un médecin australien, qui a constaté que la Therapeutic Goods Administration (TGA – l’Administration des produits thérapeutiques dépendant du ministère de la Santé) tardait à répondre.
Le sénateur Gerard Rennick a déclaré qu’il ferait pression en faveur d’un contrôle indépendant de la TGA.
« Une tierce partie médicale indépendante devrait examiner les preuves, car la TGA est en conflit d’intérêts puisqu’elle a approuvé les vaccins et serait donc tenue responsable de la mort de ces enfants en raison d’une mauvaise veille réglementaire », a déclaré M. Rennick à Epoch Times.
Le sénateur s’est également dit préoccupé par le fait que la TGA minimise les risques liés aux vaccins Covid-19, notamment en ce qui concerne la myocardite (une inflammation du muscle cardiaque) et les arrêts cardiaques.
« Ils minimisent définitivement les risques. Ils ne disposent pas de suffisamment d’informations pour l’exclure, étant donné le lien connu entre les vaccins et la myocardite, ainsi que la myocardite et les arrêts cardiaques », a déclaré M. Rennick.
La TGA déclare qu’elle « évalue rigoureusement tout vaccin Covid-19 en termes de sécurité, de qualité et d’efficacité avant qu’il ne puisse être distribué en Australie. »
Actuellement, la TGA a accordé une autorisation provisoire à VaxZeveria, Nuvaxovid, au vaccin MVC-COV1901, à Cosmovaxx et aux vaccins de Janssen, Moderna et Pfizer.
« Toutes les demandes d’homologation du vaccin Covid-19 sont traitées avec la plus grande priorité dans le cadre de la réponse à la pandémie du ministère de la santé et des soins aux personnes âgées », déclare la TGA.
« Dans des circonstances normales, l’évaluation de la TGA (pour l’enregistrement provisoire et complet) commence une fois que toutes les informations nécessaires à l’enregistrement sont disponibles. Pour les vaccins Covid-19, la TGA a accepté des données en continu afin de permettre une évaluation précoce des informations au fur et à mesure de leur disponibilité dans le cadre de l’homologation provisoire. »
En date du 6 mars, le EIGS indique que depuis le début de la campagne de vaccination en Australie, 137 576 effets indésirables ont été signalés en rapport avec la gamme de vaccins Covid-19. Parmi eux, 134 224 sont considérés comme directement liés aux vaccins, tandis que 980 sont des décès imputables aux vaccins.
Ce que fait le groupe d’enquête sur la sécurité des vaccins (Vaccine Safety Investigation Group)
La TGA dispose d’un organisme indépendant d’étude préexistant pour les vaccins, le Vaccine Safety Investigation Group (VSIG).
Ce groupe est censé fournir une expertise indépendante pour aider la TGA à enquêter et à gérer les cas d’effets indésirables consécutifs à la vaccination (AEFI).
Il est décrit comme un groupe de travail d’experts à durée limitée qui peut être convoqué en cas d’EIAS (Analyse des événements indésirables associés aux soins) unique et grave, c’est-à-dire inattendu et sans cause non vaccinale évidente. La TGA précise qu’une réaction allergique aiguë est considérée comme inattendue lorsqu’elle n’est pas mentionnée dans le document d’information sur le produit d’un médicament ou lorsque le lien de causalité ne peut être établi.
Le groupe peut également être constitué lorsqu’une MAPI (Manifestations post-vaccinales indésirables) grave entraîne la mort, met en jeu le pronostic vital, nécessite une hospitalisation courte ou prolongée, entraîne un handicap ou une incapacité persistants ou importants, ou une anomalie congénitale ou une malformation à la naissance.
Il peut également être établi lorsqu’un EIAS est supérieur à un taux ou à un niveau de gravité attendu, ou lorsqu’il existe un ensemble d’EIAS graves ou susceptibles d’être dus à des problèmes d’administration ou de qualité. On considère qu’il s’agit d’un ensemble de deux cas ou plus d’événements identiques ou similaires liés dans le temps, la géographie et/ou le vaccin administré.
Malgré les plus de 100.000 effets indésirables enregistrés, selon le site web de la TGA, le VSIG ne s’est réuni que deux fois au cours de la pandémie.
L’une d’entre elles a eu lieu le 21 janvier 2022, pour discuter de deux cas mortels de thrombose présumée avec thrombocytopénie (trouble causé par une baisse du nombre de plaquettes dans le sang) après une deuxième dose du vaccin AstraZeneca.
« Les deux cas étaient complexes et concernaient des patients souffrant de pathologies sous-jacentes qui auraient pu être à l’origine de leurs symptômes. Après de longues délibérations, le panel a conclu qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour lier les deux cas à la vaccination », a déclaré la TGA.
Le chef de la TGA défend le bilan de l’agence
Le secrétaire adjoint du Health Products Regulation Group, le professeur John Skerritt, a défendu la décision de la TGA de recommander les vaccins lors d’une audition du Senate Estimates en février.
Il a déclaré que la TGA reconnaissait la douleur et la détresse des personnes gravement blessées par les vaccins et s’en excusait, mais que ces réactions étaient rares.
« J’ai présenté mes excuses à la télévision nationale, avec l’ancien ministre Hunt, lorsque le premier décès — premier décès navrant — a été celui d’une femme de la côte centrale. Nous nous sommes excusés par écrit pour les rapports sur la sécurité des vaccins qui étaient hebdomadaires et qui sont maintenant bimensuels. »
« Nous avons donc publié des rapports publics détaillés sur la sécurité des vaccins, tout en nous adressant aux médias. Dans ces rapports, nous avons reconnu la douleur et la détresse de ceux qui avaient été gravement blessés, mais nous avons également souligné l’extrême rareté de ces affections », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que toute médecine moderne s’accompagne d’un ensemble de risques, ajoutant que de nombreux autres médicaments courants présentent un taux de blessures et de décès plus élevé que les vaccins Covid-19.
« Nous disposons de médicaments modernes, et chaque médicament comporte des risques et des avantages », a déclaré M. Skerritt. « À titre d’exemple, depuis le début de la pandémie de Covid, plus de dix fois plus de personnes sont mortes à cause du paracétamol, du Panadol, que des effets indésirables des vaccins Covid. »
Selon le site web de la EIGS, depuis 2020, les effets indésirables attribués au Panadol sont au nombre de 99 ; parmi ces effets indésirables, 58 seraient directement liés au médicament et quatre décès ont été signalés.
Le site web de la EIGS indique également que depuis 1971, il y a eu 1 002 événements indésirables liés au Panadol, dont 38 décès.
Les médecins ont les mains liées
Un médecin australien qui a parlé à Epoch Times sous le couvert de l’anonymat a déclaré qu’il connaissait des centaines d’Australiens souffrant d’effets indésirables.
« Je connais des centaines de personnes qui souffrent, réellement, d’effets indésirables ; leurs demandes d’indemnisation auprès de WorkCover (organe légal habilité à légiférer pour le compte de l’État) ou du gouvernement ont été rejetées et ils se sont retrouvés avec des séquelles invalidantes », a déclaré le médecin.
« En tant que médecins, nous ne savons vraiment pas comment traiter ces effets indésirables ; les informations et la collaboration sont limitées car, dans l’ensemble, il y a une certaine réticence à discuter de ces effets et même, pour certains médecins, à admettre qu’ils se produisent. »
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