Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a annoncé jeudi un nouveau régime de sanctions contre l’Iran, qui accordera à Londres davantage de pouvoir pour cibler les décisionnaires de Téhéran pour leurs « activités hostiles » au Royaume-Uni ou à l’étranger.
La présentation de cette législation, qui doit être introduite au Parlement dans les mois qui viennent, intervient à la veille de l’annonce de nouvelles sanctions ciblant les responsables de violations des droits.
Il s’agit d’une « boîte à outils que je ne préfèrerais pas utiliser », a déclaré James Cleverly devant les députés britanniques, « mais la décision que je le fasse ou non est entre les mains du régime iranien ».
Une contestation inédite
Une contestation inédite, sévèrement réprimée, a éclaté en Iran après la mort en détention le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne âgée de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique.
Selon le ministère britannique des Affaires étrangères, le Royaume-Uni a depuis début 2022 dû répondre à plus de 15 « menaces crédibles » d’assassinat ou d’enlèvement de Britanniques ou personnes basées au Royaume-Uni perçues par Téhéran comme des « ennemis du régime ».
« Le régime a publiquement appelé à tuer ou enlever ces individus et dans certains cas détenu et harcelé » leurs familles en Iran, affirme la diplomatie britannique, accusant les services de renseignement iranien d’avoir développé des « liens étroits avec des groupes délinquants au Royaume-Uni et en Europe pour développer les capacités de son réseau ».
Devant la Chambre des communes, le chef de la diplomatie britannique a cité la fermeture des bureaux londoniens d’une chaîne de télévision privée iranienne, dont les employés ont été « menacés d’enlèvement » ou de « meurtre ».
De nouveaux critères de sanctions
Le futur nouveau régime britannique de sanctions introduit de nouveaux critères selon lesquels individus et entités peuvent être ciblés, notamment les « activités du régime sapant la paix, la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient et dans le monde », « l’utilisation et la diffusion d’armes et de technologies d’armement » iraniennes.
Le Royaume-Uni doit en outre « mener l’opposition à la prolifération et l’escalade nucléaire » à New York devant le Conseil de sécurité des Nations unies dont Londres assure la présidence tournante en juillet, ajoute la diplomatie britannique dans son communiqué.
Londres affirme avoir remis aux membres du Conseil de sécurité des preuves montrant que l’Iran continue à envoyer des armes aux Houthis au Yémen et à la Russie pour leur utilisation en Ukraine, en « violation des restrictions du Conseil de sécurité ».
Le Royaume-Uni et ses partenaires condamneront « ce comportement nuisible en présence du représentant permanent iranien aux Nations unies », annoncé à l’événement, selon la diplomatie britannique.
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