Au moins 137 500 bulletins de vote par correspondance ont été déposés via un trafic de votes illégal dans plusieurs des plus grandes villes du Wisconsin lors des élections de 2020, selon une étude présentée la semaine dernière par l’organisation d’intérêt public True the Vote (TTV) au Committee on Campaigns and Elections de l’Assemblée de l’État.
On parle de trafic de bulletins de vote lorsque les votes sont imposés en échange d’argent, de services ou autres. Autrement dit l’électeur ne choisit pas son candidat mais désigne celui qu’on lui suggère pour une raison x ou y.
En pratique, ce type d’électeur ne remplit même plus son bulletin. Tous les bulletins de ces « électeurs » sont collectés via des organisations puis récupérés en lot par des intermédiaires (les mules) qui se chargent de les remplir pour eux et les déposer.
« Un crime organisé contre les Américains », c’est ainsi que l’expert en cybersécurité de TTV Gregg Phillips a décrit au comité ce qui s’est passé dans le Wisconsin et ailleurs pendant l’élection de 2020.
Sur la base de son enquête de 15 mois sur les pratiques électorales en Géorgie, en Arizona, au Wisconsin, en Pennsylvanie, au Texas et au Michigan, M. Phillips estime qu’au moins 4,8 millions de votes ont été trafiqués à l’échelle nationale.
Selon le rapport de True the Vote, 242 intermédiaires de la région métropolitaine d’Atlanta ont effectué 5 668 arrêts dans des boîtes de dépôt pendant les élections de la fin 2020. Dans son rapport, TTV dit avoir obtenu 4 millions de minutes de bandes de vidéosurveillance de boîtes de dépôt qui ont permis de documenter ses conclusions en Géorgie.
« Beaucoup des trafiquants avec lesquels nous avons parlé ne reconnaissent pas que ce qu’ils font est un problème », a déclaré Catherine Engelbrecht, la porte‑parole de TTV.
L’étude a révélé qu’en Arizona, 202 intermédiaires ont visité les urnes du comté de Maricopa 4 282 fois.
Plusieurs Arizoniens ont depuis été inculpés pour violation de la loi électorale, avec au moins une condamnation, selon M. Phillips.
M. Phillips a déclaré au comité que, dans les États étudiés, TTV a acheté auprès de compagnies spécialisées dix billions de signaux pings. Un ping est un signal envoyé à un « hôte » qui demande une « réponse ». Il remplit deux fonctions : vérifier si l’hôte reçoit bien les signaux qu’on lui envoie ; mesurer le temps de réaction de l’hôte au signaux (en millisecondes). Chaque téléphone émet des signaux ping spécifiques afin de renseigner sa position sur un réseau. Ces signaux sont collectés, compactés en lots et il est possible de les racheter auprès de certains intermédiaires.
C’est l’organisation de défense des droits de l’homme First Freedoms qui a financé ce projet long et coûteux.
Grâce à cette technique d’analyse géospatiale des signaux émis par les appareils mobiles, M. Phillips et son équipe de chercheurs en cybersécurité étaient en mesure de reconstituer « schématiquement » la vie en quatre dimensions des détenteurs de téléphones portables.
« À partir de ces signaux, il est possible de déterminer où vous travaillez, où vous dormez et même à quel étage vous vous trouvez, et ce, à quelques centimètres près », a‑t‑il déclaré.
L’enquête du Wisconsin s’est principalement concentrée sur la région du comté de Milwaukee, avec des données initiales partielles provenant des villes de Racine et de Green Bay, où l’enquête sera bientôt approfondie, a déclaré M. Phillips.
Dans ces trois régions, les examens des téléphones portables faits par TTV ont révélé qu’au cours des deux semaines allant du 20 octobre au 3 novembre 2020, 138 personnes s’étaient rendues chacune au moins cinq fois dans les locaux d’une organisation non gouvernementale et avaient effectué un total combiné de 3 588 voyages vers les urnes de vote par correspondance.
« Cela représente une moyenne de 26 voyages par personne vers les boîtes de dépôt dans la région de Milwaukee », a déclaré M. Phillips.
« Est‑ce une preuve de fraude ? », a questionné Lisa Subeck, membre démocrate du comité.
« Le trafic de votes se fait par le biais de ce processus. C’est illégal », a répondu Mme Engelbrecht, déclarant que chaque vote exprimé illégalement annule le vote d’un électeur légitime.
La loi 6.87 (4)(b)1 du Wisconsin prévoit qu’une enveloppe de vote par correspondance, dans laquelle est placé le bulletin, doit être « postée par l’électeur, ou remise en main propre au greffier municipal qui émet le ou les bulletins de vote ». La cour de circuit du comté de Waukesha, dans l’affaire Teigen contre la commission électorale du Wisconsin, a donné raison à la commission, estimant que l’utilisation de boîtes de dépôt pour le vote par correspondance violait la loi du Wisconsin.
Les boîtes de dépôt, si elles ne sont pas surveillées par un employé municipal ou si elles se trouvent dans un endroit non autorisé, sont illégales selon la loi du Wisconsin. Cette loi est actuellement contestée devant la Cour suprême du Wisconsin.
Dans son témoignage, Mme Engelbrecht a souligné que le rapport de TTV était axé sur le processus et ne tentait pas de prouver que les 137 551 votes étaient des votes illégaux.
Le représentant de l’État Dave Murphy, membre républicain du comité, a déclaré : « Si vous votez d’une manière illégale, c’est un vote illégal. Si le processus est illégal, le vote est illégal. »
Plus tôt en mars, le rapport du conseiller spécial Michael Gableman sur la fraude électorale a révélé que certaines organisations non gouvernementales ont probablement coordonné des opérations de récolte des bulletins de vote pour 2020 dans les cinq plus grandes villes du Wisconsin fortement dirigées par des démocrates : Milwaukee, Kenosha, Green Bay, Madison et Racine.
Mais M. Phillips a refusé de nommer les ONG de l’enquête visitées par les intermédiaires lorsque la représentante républicaine Donna Rozar l’a sollicité.
Un porte‑parole de Micah Inc., une importante organisation philanthropique à but non lucratif de Milwaukee, a déclaré à Epoch Times que Micah menait effectivement des « efforts d’engagement des électeurs », mais a refusé d’en dire plus.
M. Phillips et Mme Engelbrecht ont déclaré que d’énormes organisations à but non lucratif, telles que National Vote at Home, encouragent le vote à domicile et sont favorables à la suppression totale du vote en personne le jour du scrutin.
« La plupart des pays du monde votent en personne le jour des élections, y compris l’Ukraine », a déclaré M. Phillips.
Mme Engelbrecht a expliqué que certains pays ont perfectionné le vote électronique sécurisé via la blockchain. Selon elle, la technologie américaine est suffisamment avancée et devrait au moins garantir l’exactitude des données électorales.
Mais, a rappelé la porte‑parole de TTV, certaines juridictions électorales américaines considèrent les listes électorales inexactes comme un « atout plutôt qu’un problème ».
« Nos listes sont épouvantables. Les mauvais registres sont la porte d’entrée de la fraude », a finalement lancé Mme Englebrecht.
« Si vous ne pouvez pas vérifier l’identité, vous ne pouvez rien faire d’autre », a ajouté M. Phillips.
Le représentant Ron Tusler, un républicain, a demandé si TTV pouvait identifier les 138 prétendus collecteurs de bulletins (également connus sous le nom de « mules »).
« Nous connaissons les noms mais nous ne les divulguerons pas », a déclaré M. Phillips. « N’importe qui peut acheter leurs services. Cependant, les forces de l’ordre auraient besoin d’un mandat. »
Dans les autres États examinés, ce sont les bandes de vidéosurveillance des urnes réalisées par le gouvernement et obtenues en vertu de la loi d’accès à l’information qui ont été utilisées pour estimer le nombre de bulletins de votes trafiqués. À ceci s’ajoutait, des entretiens personnels avec certains intermédiaires et d’autres informateurs ainsi que des données de téléphones portables.
Au Wisconsin, en septembre 2020, a expliqué Mme Engelbrecht son organisation a mis en place une ligne d’assistance téléphonique pour recevoir les tuyaux des informateurs.
En effet, contrairement à d’autres États où les images de vidéosurveillance des boîtes de dépôt ont été mises à la disposition des enquêteurs de TTV, une seule des 17 localités du Wisconsin examinée a fourni des vidéos à TTV.
Mme Engelbrecht a déclaré qu’à l’été 2020, la Wisconsin Election Commission (WEC) a annoncé qu’elle approuvait la vidéosurveillance des boîtes de dépôt de l’État, comme le recommandait la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), une agence fédérale.
Mais, a‑t‑elle fait savoir, « la WEC n’a pas donné suite à cette annonce ».
D’ailleurs la WEC n’a pas non plus fourni aux localités les directives écrites basées sur les recommandations de la CISA concernant les endroits où les boîtes de dépôt devaient être placées.
Dans l’ensemble du pays, a‑t‑elle signalé, la majorité des dépôts dans les urnes surveillées ont eu lieu entre 8 heures du soir et 5 heures du matin.
Enfin, la suppression de 234 000 noms problématiques des listes électorales du Wisconsin, comme le recommandait l’Electronic Registration Information Center, a été stoppée par une action en justice.
James Bopp Jr., avocat spécialisé dans les élections depuis 49 ans, s’est présenté devant le comité pour apporter une perspective juridique aux faits présentés dans le rapport de TTV.
M. Bopp a 200 procès électoraux à son actif. Il est actuellement le conseiller juridique de TTV. Il représente également le conseiller spécial Gableman dans plusieurs procès intentés contre lui suite à son enquête.
Selon lui, l’avalanche des poursuites judiciaires s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés depuis des années par les démocrates « pour rendre l’ensemble du système plus vulnérable à la fraude et aux abus ».
Il a déclaré que 425 procès ont été intentés à travers l’Amérique par des agents du Parti démocrate ou des organisations de façade à l’approche de l’élection de 2020.
Ses poursuites, a‑t‑il ajouté, étaient conçues pour s’assurer que des personnes inéligibles soient maintenues sur les listes électorales ; pour étendre le vote à chaque électeur inscrit sur les listes, qu’il soit actif ou inactif ; et « pour anéantir toute autre protection anti‑fraude, comme la vérification des signatures ou l’exigence de témoins pour le vote par correspondance. »
S’agissant du Wisconsin, M. Bopp a attiré l’attention du comité sur « l’activité corrompue et illégale ainsi que les choix de l’administration en termes de lois électorales à des fins partisanes auxquels se livrent le gouvernement de l’État du Wisconsin et les municipalités dans le but de maximiser le nombre de votes démocrates ».
Enfin M. Bopp a abordé la question des efforts au sein des gouvernements locaux des plus grandes villes du Wisconsin pour augmenter le taux de participation aux élections, une pratique qu’on appelle le GOTV (Get out the vote). Cette pratique, a‑t‑il signalé, permet d’échapper aux limites des contributions imposées par la législation (fédérale ou étatique). Selon la loi, les fonds privés ne devraient pas dépasser les quelques milliers de dollars. Il a rappelé qu’aujourd’hui, les acteurs partisans peuvent avoir accès en temps réel, heure par heure, et sans frais, aux listes électorales.
Selon lui, la pratique du GOTV (diffusion de publicités sur les réseaux sociaux, à la télévision, incitation au porte‑à‑porte parmi des populations ciblées, etc.) dissimule sa nature partisane, dissimule l’identité de donateurs milliardaires hors de l’État qui versent des millions et violent ainsi le principe de transparence.
« Malgré une loi d’État claire et sans équivoque, les boîtes de dépôt ont créé l’infrastructure pour accomplir tout cela [pousser certaines populations à voter et d’autres non] », a‑t‑il déclaré. « Les boîtes de dépôt laissées sans personnel et situées un peu partout violaient clairement les lois de l’État ».
Il a critiqué ce qu’il a appelé les actions « grossièrement partisanes, politiquement corrompues et manifestement illégales » des fonctionnaires responsables des lois électorales du Wisconsin.
Il a conclu que les actions menées dans le Wisconsin ont donné un avantage important aux démocrates, ciblant exactement les bonnes personnes.
« Impitoyablement exploité par des opérations de récolte de bulletins de vote organisées et illégales à grande échelle, impliquant des organisations à but non lucratif et les personnes qui travaillent avec elles, [le plan] a très bien pu influencer le résultat de l’élection de 2020. »
« Ce qui a été révélé – et, à mon avis, prouvé – c’est qu’il y avait suffisamment d’irrégularités dans l’élection de 2020 pour qu’un tribunal, à l’époque, ait pu arriver à la conclusion que le véritable résultat ne pouvait pas être déterminé. Mais ce temps est révolu. »
« Il ne s’agit pas d’annuler l’élection de 2020. Il s’agit de l’avenir. La situation réclame une réforme. »
La représentante républicaine Donna Rozar a rappelé à l’auditoire que de nombreuses réformes électorales adoptées par la législation ont fait l’objet de vetos de la part du gouverneur démocrate Tony Evers.
Ni M. Evers ni le procureur général de l’État, Josh Kaul, également démocrate, n’ont répondu aux demandes de commentaires d’Epoch Times à l’heure de la mise sous presse.
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