Le drapeau iranien a été vu hissé au-dessus d’un pétrolier britannique sur des images de la télévision d’État diffusées ce 21 juillet.
Strategic Sentinel, une société internationale de relations et d’analyse, a affiché des captures d’écran de la télévision publique Press TV qui montraient le drapeau au sommet du Stena Impero alors qu’il était amarré près de Bandar Abbas, Iran.
Le Stena Impero a été saisi par les forces iraniennes dans le détroit d’Ormuz le 19 juillet, ce qui a alarmé le Royaume-Uni.
Screen shots from @PressTV coverage show Stena Impero docked near Bandar Abbas #Iran. Notice the Iranian flag flying on top of the bridge. pic.twitter.com/3HeEtdxn9p
— Strategic Sentinel (@StratSentinel) July 21, 2019
Selon le Daily Mail, la vidéo semble avoir été enregistrée à Bandar Abbas.
Dans des enregistrements radio, un navire iranien demande au Stena Impero de « changer de cap immédiatement », ajoutant que « si vous obéissez, vous serez en sécurité ».
Mais un navire de la Marine britannique, le HMS Montrose, rappelle à son homologue, le Stena Impero : « Selon le droit international, quand vous effectuez un passage en transit dans un détroit international reconnu, votre passage ne doit pas être empêché, entravé ou gêné. »
Le patrouilleur iranien répond ensuite au Montrose : « Aucune obstruction n’est prévue… Je veux inspecter le vaisseau pour des raisons de sécurité. »
Le Montrose rejette alors la déclaration en ajoutant : « Veuillez confirmer que vous n’avez pas l’intention de violer le droit international en tentant illégalement de monter à bord du MV Stena Impero. »
Le HMS Montrose était à environ une heure de l’Impero quand ce dernier a été saisi, a déclaré la ministre de la Défense Penny Mordaunt au Mail.
Reuters a rapporté que Stena Bulk, l’exploitant, a fait une demande pour visiter les 23 membres de l’équipage à bord de son navire saisi.
« Je peux confirmer qu’une demande officielle d’autorisation de visite des 23 membres de l’équipage du Stena Impero a été faite aux autorités du port de Bandar Abbas », a déclaré Erik Hanell, président et directeur général de Stena Bulk, dans une déclaration à l’agence de presse. « La demande a été acceptée, mais nous attendons une réponse officielle. En attendant, nous continuerons à coopérer et à assurer la liaison avec toutes les autorités compétentes. »
Saisie du pétrolier #StenaImpero : réunion de crise à Londres, enquête de Téhéran. Londres a reçu le soutien de Paris et Berlin pour réclamer la sécurité du passage dans le détroit d’Ormuz https://t.co/2AElqlxe9P pic.twitter.com/Ls1xIVXEcc
— euronews en français (@euronewsfr) 22 juillet 2019
L’ambassadeur de l’Iran au Royaume-Uni a déclaré ce dimanche que l’Iran « est ferme et prêt pour différents scénarios ».
L’ambassaseur d’Iran, Hamid Baeidinejad, a déclaré sur Twitter : « Le gouvernement britannique devrait contenir les forces politiques nationales qui veulent exacerber les tensions existantes entre l’Iran et le Royaume-Uni bien au-delà de la question des navires. C’est très dangereux et imprudent en ce moment délicat dans la région. Mais l’Iran est ferme et prêt pour différents scénarios. »
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a indiqué que le gouvernement a l’intention de préciser sa réponse dans une séance d’informations au Parlement lundi. Des responsables ont déclaré qu’une réponse militaire est extrêmement improbable et que la Grande-Bretagne a pris des mesures pour renforcer ses efforts diplomatiques, a rapporté The Associated Press.
Les responsables britanniques affirment qu’ils n’ont pas de bonnes options militaires, surtout parce que le pétrolier se trouve dans un port iranien fiable avec une forte présence militaire. Le ministre de la Défense Tobias Ellwood a réitéré dimanche ses appels en faveur d’un apaisement des tensions.
« Eh bien, tout d’abord, nous devons essayer de désamorcer la situation », a expliqué Tobias Ellwood à la station de télévision Sky News. « Il y a eu un regain de tension au Moyen-Orient. »
Tobias Ellwood a qualifié la saisie d’ « acte hostile », mais a admis que la Royal Navy britannique « n’a pas les moyens pour gérer [ses] intérêts dans le monde entier » et que ce serait une question que le prochain Premier ministre devrait régler.
L’Associated Press a contribué à ce rapport.
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