« 3 000 euros de loyers impayés ». Un homme de 57 ans a été mis en examen et écroué pour l’assassinat de deux femmes. Un jeune homme de 17 ans, qui avait été mis en examen et écroué peu après, a été remis en liberté.
Un homme de 57 ans a été mis en examen et écroué pour l’assassinat de deux femmes en novembre à Montauban à la suite, selon ses déclarations, d’une violente dispute à propos de « 3 000 euros de loyers impayés », a indiqué jeudi Laurent Czernik le procureur de Montauban dans un communiqué.
C’était le jeudi 14 novembre vers 04H00. Un jeune homme, lui-même blessé par arme à feu à la main, avait donné l’alerte. Il avait prévenu les voisins, affirmant qu’une tierce personne s’était introduite dans la maison, avait tué sa mère et qu’il « était » à ce moment-là avec sa petite amie.
Les corps de la mère, âgée de 38 ans, et de la petite amie, âgée de 18 ans, avaient été découverts dans une maison de Montauban. La mère gisait au rez-de-chaussée et présentait une plaie par arme à feu au niveau du cou, ainsi que de nombreuses plaies par coups de couteau. Le corps de la jeune femme était au premier étage, morte par arme à feu.
Fusil à canons juxtaposés et brouilleurs téléphoniques
L’homme de 57 ans habitant à Montauban vivait « des revenus de la vingtaine d’appartements et biens immobiliers qu’il possédait dans cette ville. Au moment de son audition libre lors de l’enquête de flagrance, les enquêteurs observaient un hématome à l’œil de l’intéressé qui indiquait s’être blessé avec une bétonnière », selon le parquet de Montauban.
Après avoir nié face aux enquêteurs, le loueur a fini par reconnaître son implication dans les meurtres. Il a finalement avoué « être venu en voiture dans la nuit pour réclamer les quelques 3 000 euros de loyers impayés par sa locataire ».
Il était armé d’un « fusil à canons juxtaposés » et de « brouilleurs pour l’empêcher [la locataire] d’appeler ». « Il avait pris soin de charger deux cartouches et d’en prendre trois supplémentaires. Il affirmait que la conversation a dégénéré et qu’il s’était battu avec le fils de la victime ».
« Lors de l’affrontement, deux coups de feu étaient partis, blessant mortellement les deux femmes. Pour l’heure, ses aveux n’expliquaient pas les nombreux coups d’arme blanche reçus par une victime », selon le procureur.
[… Double meurtre de Montauban : tuées par le propriétaire pour ne pas avoir payé le loyer
L’homme voulait récupérer 3 000 € de loyers impayés. Il a été mis en examen pour double assassinat…] https://t.co/Pp2ZpCtbnY— Marie T VERCAMBRE (@MTV5661) December 5, 2019
Des gestes prémédités
Plusieurs éléments ont permis de confondre le propriétaire qui vont le trahir. Son téléphone portable « était éteint la nuit des faits » et « une paire de lunettes supportant son ADN ainsi que celui de la plus jeune des victimes était retrouvée dans la chambre du jeune couple ».
Le propriétaire avait prémédité ces gestes. « Deux objets identifiés comme étant des antennes de brouilleurs de smartphones étaient également retrouvés dans cette chambre. Lors des perquisitions, trois autres antennes de brouilleurs issues de la même boîte étaient retrouvées à son domicile », selon le procureur.
Enfin, « des prélèvements très rapidement analysés (…) permettaient d’identifier des traces de sang du mineur et de sa petite amie victime sur le volant du véhicule du mis en cause ».
Remise en liberté pour le jeune homme
Le parquet va maintenant étudier « la rédaction de réquisitions supplétives en vue de la mise en examen du propriétaire pour tentative d’assassinat sur le mineur« . Les investigations vont se poursuivre pour « définir le plus précisément possible » le déroulement des faits.
Le jeune homme de 17 ans, fils et petit ami des victimes, qui avait été mis en examen et écroué peu après, a été remis en liberté mercredi et le juge d’instruction va « envisager » sa « démise en examen », précise le procureur Czernik dans le communiqué.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.