Nous avons tous vu des papillons de nuit être attirés par les lumières extérieures, se frappant sans merci autour des ampoules. Les mêmes instincts qui guident les papillons dans la lumière naturelle des étoiles et de la lune les font tourbillonner et rebondir sur les luminaires.
La pollution lumineuse perturbe les flux migratoires, les rituels d’accouplement, la chasse et de nombreux autres processus essentiels à la vie des plantes, des insectes et des animaux.
La migration
Quelque 450 espèces d’oiseaux en Amérique du Nord utilisent la lune et les étoiles pour guider leurs migrations nocturnes. Les scientifiques ont documenté des incidents de groupes entiers d’oiseaux qui se sont heurtés contre des bâtiments lumineux de la ville. Des dizaines de milliers d’oiseaux sont morts en une seule nuit.
Les effets sont ressentis dans la migration de la faune dans l’air, sur terre et dans l’eau. Par exemple, les modèles de migration du saumon sont en corrélation avec le coucher du soleil. Lorsqu’ils sont exposés à la lumière artificielle, ces modèles de migration deviennent irréguliers, selon des recherches citées par l’International Dark-Sky Association.
Les arbres
Certains arbres sont sensibles à la durée du jour, ce qui détermine leurs cycles saisonniers. Lorsque la lumière artificielle prolonge le jour, elle peut modifier les cycles de floraison, le bourgeonnement, la chute des feuilles, et plus encore.
Parmi les conséquences les plus graves, comme l’affirme William R. Chaney du département de la foresterie et des ressources naturelles de l’Université Purdue aux États-Unis, cette lumière artificielle peut « favoriser une croissance continue, empêchant ainsi les arbres de développer la dormance qui leur permet de survivre aux hivers rigoureux ».
Le ciel étoilé ?
Environ quatre Américains sur cinq ne peuvent pas voir la Voie lactée. Plus de 99 % des Américains vivent sous un ciel considéré comme pollué par la lumière. Bien que la pollution lumineuse soit omniprésente aux États-Unis, ce pays ne figure pas sur la liste – établie par les scientifiques de Harvard en juin 2015 – des 20 premiers pays où le problème est le plus crucial. Parmi les pays du G20, les États-Unis se classent à la neuvième position en ce qui concerne la pollution par la lumière la plus élevée.
Les conséquences sur la santé des humains
La pollution lumineuse interfère avec la capacité du corps humain à produire de la mélatonine la nuit. L’exposition à la lumière la nuit a été liée au diabète, à l’obésité, au cancer du sein et de la prostate et à d’autres problèmes de santé.
Le gaspillage d’énergie
La lumière qui éclaire les rues et les aires de stationnement dans tout le pays utilise annuellement la même quantité d’énergie que la ville de New York en deux ans, selon l’International Dark-Sky Association. Jusqu’à 50 % de la lumière est gaspillée, car elle n’est pas correctement dirigée.
Bien que les routes éclairées semblent être une mesure de sécurité nécessaire, M. Chaney a souligné : « De nombreuses routes et zones à fort trafic sont tellement éclairées que la visibilité est réellement réduite en raison de l’éblouissement et des équipements mal protégés. »
Version originale : Artificial Light Filling Night Skies Hurts Wildlife and Human Health, Waste Energy
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