Le centre universitaire de la Vienne, qui réunit 30.000 étudiants, vient d’inaugurer un cabinet dentaire gratuit au profit des plus précaires. Une première en France.
Une démarche inédite en France. À Poitiers, les étudiants peuvent désormais se rendre dans un cabinet dentaire, sans dépenser un sou. En effet, trois chirurgiens-dentistes bénévoles de l’association Aosis se relaient pour soigner gratuitement ces jeunes gens.
Le cabinet est installé sur le campus de Poitiers, à l’intérieur des locaux du Service de santé étudiante. Il s’adresse essentiellement aux étudiants qui ont des difficultés à trouver un dentiste dans la Vienne. Ces derniers sont pris en charge par Catherine Jazat, membre de l’association Aosis, composés de chirurgiens-dentistes à la retraite. Elle s’y rend une demi-journée par semaine, trois fois par mois.
« La porte d’entrée d’un parcours de santé global »
À France Bleu, Catherine Jazat explique que son planning est rempli jusqu’au mois de février. Ce qui la pousse à respecter son « serment » et à faire quelques heures supplémentaires pour les étudiants qui en ont besoin. Si des suites de soins sont nécessaires, les étudiants sont ensuite orientés vers d’autres dentistes du département, partenaires du dispositif. « Il en faudrait davantage », déplore Nemat Jaafari, le vice-président de l’université de Poitiers chargé de la santé et de la précarité étudiante.
Le cabinet dentaire situé dans le bâtiment du SSE, sur le campus de Poitiers, a été financé à hauteur de 400.000 euros par l’université et de 60.000 euros par le conseil de vie étudiante. La caisse primaire d’assurance maladie départementale a quant à elle pourvu le fauteuil de soins. « Notre service de santé étudiante a pour mission d’être la porte d’entrée d’un parcours de santé global pour des étudiants qui en sont éloignés », affirme la présidente de l’université Virginie Laval.
À terme, l’université souhaite ouvrir davantage de créneaux. Une urgence, alors que 40 % des étudiants ont déjà renoncé à des soins, faute de moyens, selon une étude menée en 2020 par la Fédération des associations générales étudiantes.
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