L’Université de Waterloo prendra ses distances avec Huawei, le géant chinois de la technologie, suite à l’expiration de son contrat cette année afin de « sauvegarder la recherche scientifique » au sein de l’établissement, a déclaré la vice-présidente de l’université chargée de la recherche, Charmaine Dean.
Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a averti les établissements universitaires canadiens que les partenariats de recherche peuvent constituer des vecteurs d’espionnage ; ils peuvent compromettre la propriété intellectuelle et permettre aux avancées technologiques de tomber entre les mains des Chinois ou d’autres régimes.
L’année dernière, pour des raisons de sécurité, le gouvernement fédéral a interdit à Huawei d’accéder à l’infrastructure sans fil 5G du Canada. Ces inquiétudes portent notamment sur les liens présumés de Huawei avec l’armée chinoise, ce que l’entreprise a nié, et sur la loi chinoise sur le renseignement national, qui oblige les entités chinoises à aider l’État à collecter des renseignements.
Dans une déclaration écrite, Mme Dean a indiqué que la fin du partenariat entre l’université et Huawei laisserait un vide dans le financement de la recherche, un manque qu’elle espère combler par le support des entreprises canadiennes et le gouvernement.
L’université de Waterloo est un centre de recherche technologique et a commencé à travailler avec Huawei en 2016. En janvier, l’université a déclaré à Epoch Times qu’elle avait mis en place de nouvelles pratiques d’évaluation de la sécurité lors de l’évaluation des partenariats de recherche. Cela inclut la mise en place d’une « équipe inter-campus » pour soutenir la protection de la recherche.
L’université a déclaré qu’elle suivait les lignes directrices sur la sécurité nationale pour les partenariats de recherche introduites par Ottawa en 2021.
« Bien que la grande majorité des partenariats de recherche aient des intentions transparentes qui procurent des avantages mutuels à tous les partenaires de recherche, certaines activités menées par des gouvernements étrangers, des armées et d’autres acteurs – telles que l’ingérence étrangère et l’espionnage – posent des risques pour la sécurité nationale du Canada et l’intégrité de son écosystème de recherche », a déclaré le gouvernement du Canada dans un communiqué de presse à l’époque.
Andrew Chen et Noé Chartier ont contribué à cet article.
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