Le site de Plaintel de l’entreprise Honeywell dans les Côtes d’Armor fabriquait encore des millions de masques jusqu’en 2018, date à laquelle l’usine a fermé. Elle était le « principal fabriquant » de masques respiratoires pour la France. L’Union syndicale Solidaires des Côtes-d’Armor précise dans un communiqué que cette affaire est un véritable « scandale d’État ».
Aujourd’hui, l’ancien directeur du site de Plaintel Jean-Jacques Fuan, affirme qu’il reçoit de nombreux appels de ses anciens salariés et garde un espoir de pouvoir rependre la fabrication de masques.
L’homme ayant occupé la direction de l’usine entre 1991 et 2006, il a déclaré à France 3 Bretagne : « Si je peux jouer un rôle, je ne manquerai pas de le faire. Les moyens humains sont disponibles, les savoirs faire ne sont pas perdus, mais il faudra un soutien financier important ». En effet, « redémarrer, c’est possible, mais ce n’est pas aussi facile et aussi simple que cela. On sait que Honeywell a fait tronçonner les machines avant de les faire évacuer par un ferrailleur, donc y a plus de machines ! » précise-t-il.
Jean-Jacques Fuan s’est d’ores et déjà mis en lien avec des investisseurs ainsi qu’avec des fournisseurs de machines et de matière première.
Sans compter que nombreux sont ceux qui encouragent ce projet et sont prêts à le soutenir : les élus de l’agglomération, du département et de la région, mais également les collectivités.
Martin Meyrier, vice-président en charge de l économie au Conseil régional de Bretagne met en garde : « Le masque fabriqué en France, sera toujours plus cher que le masque fabriqué en Asie. Sauf que la crise nous apprend que le critère déterminant, ça ne doit pas être le prix ! »
Il ajoute : « On a besoin d’un partenaire sur le long terme, qui ne reproduise pas ce qui a pu être fait à Plaintel. Il faut un partenaire qui vienne s’engager sur le long terme, sur la chaîne de fabrication de masques. »
Christophe Rondel, secrétaire général CFDT 22, renchérit : « Il faut avoir une longueur d’avance sur la production, en ayant une recherche et développement. À Plaintel, il y avait cette équipe-là ! Donc il faut lier cela ! Et là, on pourra avoir une entreprise pérenne, qui va sur des marchés qui ne sont pas encore actuellement occupés, et qui développe des produits de demain. »
Mais si le projet est soutenu par de nombreux acteurs, il faudra cependant du temps avant que l’usine ne se remette en marche.
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