Gérard Collomb, ancien maire et président de la métropole de Lyon, regrette que ses successeurs, Grégory Doucet et Bruno Bernard, ne s’intéressent pas aux questions de l’insécurité et les appelle à se pencher sur la vidéosurveillance ainsi que revoir la gestion des migrants.
Interrogé sur BFMTV au sujet de l’insécurité grandissante à Lyon, notamment dans le quartier de la Guillotière, l’ex-ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui était maire et président de la métropole de Lyon, n’a pas hésité à faire part de son avis sur ses successeurs écologistes Grégory Doucet et Bruno Bernard.
« Sur le court terme, les efforts qui sont faits par le ministre de l’Intérieur, par le préfet, vont permettre que la situation s’améliore », a d’abord admis Gérard Collomb au sujet des derniers évènements. Cependant, il a ensuite ajouté : « Mais on n’aura pas résolu le problème de fond. Le problème de fond, c’est l’attitude de la municipalité, l’attitude du président de la métropole, qui ne veulent pas gérer les problèmes de sécurité, parce qu’ils sont contre la vidéoprotection, parce qu’ils souhaitent accueillir largement [des migrants] », a-t-il souligné, en précisant que sur les 6000 personnes interpellées à Lyon sur l’année écoulée, 40% étaient des mineurs non-accompagnés.
« Toute la difficulté, c’est d’avoir des réponses des autorités, ce qui demande un dialogue avec les autorités d’origine. Beaucoup de ces mineurs viennent de pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, etc, qui ne sont pas des pays où il y a des dangers pour eux. C’est de l’immigration économique, pas au sens strict du droit d’asile », a-t-il précisé.
Quant aux derniers évènements aux abords de la place Gabriel-Péri, ayant entrainé la fermeture plus tôt du supermarché casino : les vols et la délinquance existaient déjà quand Gérard Collomb dirigeait la ville, ont indiqué des habitants. Cependant, selon eux, « la situation s’est dégradée ».
« Avant que je ne parte au ministère de l’Intérieur [de mai 2017 à octobre 2018], le problème n’avait pas cette intensité. (…) À partir du moment où je n’étais plus là, on a effectivement relâché l’attention sur les problèmes de sécurité », a déploré Gérard Collomb.
En retour, Grégory Doucet, maire EELV de Lyon, a déclaré le 16 novembre être « tout à fait conscient de la situation d’exaspération d’un certain nombre de commerçants et de riverains (…) Je ne réclame pas de la patience, j’entends aussi l’exaspération (…) On ne relâche pas l’effort. Ce n’est pas ce qu’on fait. Le cap est fixé », a-t-il assuré.
Ce dernier a également déclaré que des consultations, qui ont eu lieu en janvier 2021, ont abouti à un plan pour apaiser le quartier. « Tous les travaux engagés sur l’urbanisme, le commerce, l’accompagnement social ou la culture sont lancés et viendront compléter le travail des policiers, mais aussi des services du procureur », a-t-il conclu.
Vendredi 19 novembre, Grégory Doucet s’est rendu sur la Place Gabriel-Péri aux côtés du Préfet de Région et du Procureur de la République, pour rendre compte de la situation :
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