L’agresseur de Marin Sauvajon, étudiant sauvagement frappé le 11 novembre 2016 à Lyon (Rhône), vient d’être libéré. Il bénéficie d’une remise de peine.
Le 11 novembre 2016, Marin Sauvajon avait été violemment agressé devant la gare Part-Dieu à Lyon, alors qu’il tentait de défendre un couple de quadragénaires pris à partie par une bande d’individus. Son principal agresseur, âgé de 17 ans au moment des faits, l’avait roué de coups, le laissant pour mort. Condamné à 7 ans et demi de prison, il est désormais autorisé à sortir avec un bracelet électronique, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« Il s’est investi en détention dans sa scolarité et il se reconstruit dans le travail »
Après être passé début octobre 2022 devant le juge d’application des peines à Roanne, le prisonnier a bénéficié d’une remise de peine d’un an et demi.
Si la famille de la victime n’a pas souhaité se prononcer sur ce verdict, pour l’ancienne avocate de l’agresseur, Maître Anne Guillemaut, « c’est parfaitement logique ». « Il a fait largement sa peine en restant en prison six années pleines », ajoute-t-elle auprès de France 3. Elle souligne par ailleurs qu’il s’est « investi en détention dans sa scolarité et il se reconstruit dans le travail ». En effet, l’agresseur, qui a maintenant 23 ans, a décroché un contrat de travail en intérim et ses heures de sorties sont directement en lien avec celui-ci.
Audrey Sauvajon, mère de Marin, relate la réaction de son fils :
« Tu as vu dans quel état je suis maintenant ?
J’en ai pour toute ma vie.
Mon agresseur ne fait même pas la moitié de sa peine et il sort de prison … »#JeSoutiensMarin pic.twitter.com/2zktzSqSmW— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) May 6, 2020
Marin est toujours lourdement handicapé des suites de cette agression
Pour rappel, en avril 2020, le juge avait accepté la demande de remise en liberté de ce prisonnier, ce qui avait choqué Marin Sauvajon. Mais la cour d’appel de Lyon s’était opposée à cette remise en liberté en juin 2020.
Marin est toujours lourdement handicapé des suites de cette brutale agression après laquelle, durant une dizaine de jours, il était plongé dans le coma. Il s’était réveillé avec de lourdes séquelles, aussi bien physiques, neurologiques que psychologiques. En 2019, Emmanuel Macron lui avait remis l’insigne de Chevalier de la Légion d’honneur pour « services exceptionnels nettement caractérisés », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait alors salué son « immense leçon de courage ».
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