La victime avait déjà déposée plainte pour violences. Son mari devait être jugé pour ces faits le 26 octobre.
Une femme de 37 ans a été tuée de plusieurs coups de couteau mardi 28 juillet à la Mulatière près de Lyon. Son mari, qui avait interdiction de l’approcher et devait être jugé pour violences en octobre, est soupçonné d’être l’auteur de ce meurtre, a-t-on appris mercredi 29 juillet auprès du parquet.
Le conjoint de la victime « qui était en fuite et activement recherché », a finalement été « interpellé », a précisé le parquet de Lyon. Une enquête a été immédiatement ouverte sous le chef d’homicide volontaire et confiée à la sûreté départementale de Lyon.
Selon une source proche de l’enquête, la victime a été poignardée mardi vers 22h00 dans le hall de son immeuble par le suspect qui l’a traînée jusque chez elle et l’a égorgée. Selon les constatations médicales, la victime a succombé à plusieurs coups de couteau.
Le voisinage encore sous le choc
« On a entendu la femme crier très très fort. J’ai vu le mari traîner la femme par les cheveux » et « avoir vu des traces de sang dans le couloir », raconte à BFM Lyon une voisine. « On a vite rappelé la police pour qu’ils viennent vite mais une fois qu’ils sont arrivés je pense que c’était trop tard, la femme ne répondait plus. Ils ont défoncé la porte d’entrée », explique-t-elle. « Le mari était souvent alcoolisé (…), c’était récurant, on entendait des cris de douleur très souvent », précise la voisine à BFM Lyon.
Une femme de 37 ans tuée de plusieurs coups de couteau, près de Lyon. Son mari est le principal suspect, il est en garde à vue. Certains voisins ont vu et entendu toute la scène, très violente. Une voisine témoigne ce jeudi matin pic.twitter.com/OERwjnNQfY
— RMC (@RMCinfo) July 30, 2020
ITT et plainte déposée pour violences
Cet homme avait été déféré au parquet de Lyon le 25 juin à la suite d’une plainte déposée par la victime pour des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours, commises les 20 et 21 juin, a détaillé le parquet. Le mari devait être jugé pour ces faits le 26 octobre.
Dans l’attente, le mis en cause avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de paraître au domicile de cette dernière, a encore expliqué le parquet. Depuis cette date, aucun incident ou manquement aux obligations du contrôle judiciaire n’avait été porté à la connaissance du parquet ou des services de police. La trentenaire bénéficiait depuis sa plainte d’un suivi par une association d’aide aux victimes.
Proposition de loi adoptée
Une proposition de loi du député LR du Lot Aurélien Pradié, portant notamment sur la généralisation du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints ou les ex-conjoints violents, a été définitivement adoptée fin 2019.
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a pour sa part récemment affirmé « sa détermination à mener une lutte sans merci contre le fléau des violences au sein du couple ».
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