Emmanuel Macron a dénoncé mardi devant l’Organisation internationale du travail à Genève les dérives d’un « capitalisme devenu fou » au sein d’organisations comme le FMI ou l’OMC qui privilégient les ajustements économiques aux droits sociaux.
En allusion au mouvement des « gilets jaunes » en France, le chef de l’Etat français a par ailleurs reconnu de nouveau avoir fait une « erreur fondamentale », non de fond mais de méthode.« Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des sachants et des subissants. C’était une erreur fondamentale », a-t-il admis.
Plus globalement, il a réclamé le retour à une « économie sociale de marché où chacun trouve sa part », au lieu d’une « captation des richesses par quelques-uns ». Sinon « on nourrit les extrêmes », a-t-il dit, comme l’an dernier au Forum de Davos.
C’est quoi déjà déjà la définition du populisme ?https://t.co/nKsq0Zz3e3
— larbalette (@larbalette1) 12 juin 2019
« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux », a lancé M. Macron.
Le chef de l’Etat a souhaité que le G7 organisé fin août à Biarritz appelle tous les pays à se doter d’ici à 2030 d’un système de protection sociale pour tous. Il a aussi appelé à un « ordre public social » incluant un salaire minimum, comme la France le défend au niveau européen, et la création au G7 d’un « fonds à impact social et environnemental ».
Dans un communiqué mardi soir, la présidente du RN Marine Le Pen a dénoncé la « duplicité » de M. Macron, « prédicateur fasciné et exalté » du « capitalisme fou » qu’il dénonce. « En tentant de faire oublier à Genève ce qu’il a encouragé, organisé et amplifié en France, et qui a déclenché l’un des plus grands mouvements de contestation populaire, Emmanuel Macron use d’un cynisme et d’une hypocrisie des plus condamnables », a-t-elle protesté.
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