Le président Emmanuel Macron a proposé mardi à Jérusalem de « bâtir une coalition internationale » contre le Hamas et espère avancer sur une « relance décisive » du processus de paix avec les Palestiniens.
« La France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech, dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas », a déclaré M. Macron à l’issue d’une rencontre bilatérale avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, utilisant un acronyme arabe pour le groupe de l’organisation terroriste État islamique (EI).
« Je propose à nos partenaires internationaux que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous », a-t-il insisté. « C’est l’intérêt d’Israël et de sa sécurité, celle aussi de plusieurs de vos voisins menacés par ces mêmes groupes ou des groupes voisins. La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles, car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes, des démocraties donc qui respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire » aux populations de Gaza, a-t-il ajouté.
Ne pas « ouvrir de nouveaux fronts »
Alors que la situation est très tendue à la frontière avec le Liban, M. Macron a aussi appelé « le Hezbollah, le régime iranien, les Houthis au Yemen » à « ne pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir de nouveaux fronts ». Il a également appelé « l’attention de chacun sur les actes de quelques-uns à l’égard de civils palestiniens dont la violence menace de propager le feu à la Cisjordanie aussi ».
Après l’attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, le chef de l’État français a assuré la population israélienne de « la solidarité » et « l’émotion » de la France, estimant qu’avec 30 morts français et neuf otages ou disparus, l’attaque constituait « une page noire de notre propre histoire ». Il a présenté les « condoléances d’un pays ami éploré ».
Mais « la cause palestinienne doit être entendue avec raison », a-t-il souligné. « La sécurité d’Israël ne peut être durable sans une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens », a-t-il insisté.
M. Macron en discutera mardi après-midi à Ramallah avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et mercredi avec plusieurs dirigeants de la région « pour très concrètement avancer sur l’agenda que nous nous sommes donné ».
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