Cécile Domens prend d’incroyables photos de chevaux dans leur milieu naturel. Les clichés magiques de la photographe mettent en lumière la beauté et le caractère uniques des chevaux de race camarguaise, qui évoluent librement dans la région.
« Lorsque vous voyagez en Camargue, il y a des chevaux partout », dit Mme Domens, 49 ans, qui vit dans la région depuis près de 20 ans.
Pour la talentueuse photographe, pour qui les chevaux symbolisent la liberté et la nature, l’observation des animaux en pleine nature est un spectacle profondément beau et réconfortant. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est les prendre en photo dans une lumière particulière, en évitant tout post-traitement au profit d’une composition naturelle.
Ayant commencé à exercer son métier il y a 25 ans, à une époque où la technologie numérique n’existait pas, Mme Domens n’a pas changé sa manière de travailler.
« Soit la photo était réussie, soit elle partait à la poubelle. Je ne fais pas de post-traitement », dit-elle. « Ce qui est important pour moi, c’est la lumière et ses particularités. Par exemple, un arc-en-ciel, avec de la brume ou avec un ciel d’orage très sombre. Tout dépend du temps qu’il fait, et c’est ce qui fait le succès de l’image. »
« Il y a aussi, bien sûr, l’attitude et la position des chevaux, qui est quelque chose qui ne se contrôle pas. Mais lorsque l’on connaît bien leur comportement, on est plus à même d’anticiper ce qu’ils vont faire. »
Mme Domens aime le calme et la solitude du lever du soleil et travaille souvent à l’aube et pendant l’heure dorée qui précède le coucher du soleil. Résidente de longue date, Cécile Domens a noué des relations de confiance avec plusieurs contacts qui lui permettent d’accéder librement à leurs territoires privés. L’un des éleveurs avec lesquels elle travaille lui amène des chevaux pour ses séances photos.
« Ils sont comme des top-modèles », s’amuse-elle.
Le Camargue est une race ancienne, et la Camargue est la seule région de France où les « chevaux sont encore utilisés pour le travail du bétail », dit-elle. Rustiques et bien adaptés, leurs sabots peuvent résister à l’humidité extrême de cette région salée et couverte de marais, proche de la mer Méditerranée.
Dans le delta du Rhône, la Camargue se caractérise par de fortes chaleurs, des moustiques et un fourrage rare, mais comme les mustangs de l’Ouest américain, la race s’est développée au fil des millénaires pour s’adapter à son environnement et fait preuve d’une résistance à toute épreuve.
« C’est un petit cheval très attachant », dit Mme Domens, qui a toujours été passionnée par les chevaux et a commencé à monter lorsqu’elle était enfant.
La photographe est née au Sénégal et y a vécu pendant cinq ans avant que sa famille ne s’installe dans le sud-ouest de la France. Fascinée par les races primitives et rustiques de chevaux, elle a beaucoup voyagé dans des pays tels que la Mongolie et la Patagonie pour photographier les nomades et les gauchos indigènes et a passé du temps au Pays basque et dans les Pyrénées pour découvrir les races sauvages qui s’y trouvent.
En 2006, elle s’est installée en Camargue pour fonder une agence de voyages photographiques, la première en France à proposer des stages et des voyages photographiques. L’élevage des chevaux de Camargue n’étant généralement pas un moyen lucratif de gagner sa vie, la plupart des éleveurs se sont diversifiés en s’ouvrant aux touristes, explique Mme Domens.
Selon la Fédération internationale des sports équestres, les archéologues pensent que le cheval de Camargue, avec son corps court et musclé, ses yeux brillants et écarquillés et sa couleur blanc-gris, descend du cheval Solutré de l’âge de pierre. Admiré par les dirigeants français pendant des siècles, le cheval de Camargue a été utilisé dans l’armée de Napoléon. De même, il était apprécié des envahisseurs étrangers, dont Jules César, qui a soutenu les élevages.
Ce n’est qu’en 1978 que le gouvernement français a établi un stud-book pour la race, afin de mettre en place des normes pour préserver sa lignée.
« Le cheval de Camargue est une race ancienne », dit-elle. « On en trouve des traces dans le delta du Rhône depuis le paléolithique. … la race est officiellement reconnue depuis 1978. Les éleveurs sont regroupés au sein de l’Association des Eleveurs de Chevaux de Camargue. Depuis cette date, il n’est plus possible de mélanger les races. »
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