Au début du mois, un jeune cycliste de 24 ans est mort après avoir été percuté par une voiture à proximité d’Angers dans le Maine-et-Loire. Depuis, la conductrice, qui ne s’était pas arrêtée, a été mise en examen et placée en détention provisoire pour « homicide involontaire aggravé ».
Vers 23 heures mercredi 1er juin, alors que Mattéo circulait sur son vélo électrique sur une route départementale proche d’Angers, ce dernier a été fauché par une voiture. Cependant, ce n’est que le lendemain matin qu’il a été retrouvé, sans vie, par un automobiliste. Quant à son vélo, il était totalement détruit, a rapporté Le Courrier de L’Ouest.
Chargés de l’enquête, les gendarmes ont pu identifier la conductrice responsable grâce à des témoins ayant aperçu un véhicule abimé. Une femme qui a été interpellée quelques jours après l’accident et mise en examen pour « homicide involontaire aggravé ». En effet, l’attitude de la conductrice le soir du drame est devenue l’élément central dans cette affaire, puisque cette dernière a poursuivi sa route malgré son pare-brise enfoncé et a continué sa soirée tranquillement.
En garde à vue, la conductrice a expliqué qu’elle venait de boire quelques verres avec son compagnon chez des amis avant de se promener une partie de la nuit en ville puis de rentrer chez elle. Quant à l’impact sur sa voiture, elle l’a d’abord attribuée à un choc avec un sanglier, pour ensuite déclaré qu’il s’agissait d’un chien. Un discours incertain qui a semé le doute quant à la véracité de ses propos.
Selon Mathilde Livenais, l’avocate de la famille de Mattéo contactée par BFMTV : « Mes clients ont intégré la notion d’accident, mais ce sont les circonstances qui entourent cet accident, éventuellement le fait que la conductrice aurait pu porter secours à leur fils, qui posent beaucoup de questions ».
De son côté, lors de l’audience devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Angers ayant eu lieu mercredi, la conductrice a demandé la levée de sa détention provisoire, en mettant en avant la thèse accidentelle et en précisant qu’elle dispose d’un logement, d’un travail et d’une famille. Cependant, au vu des éléments d’enquête, la chambre de l’instruction n’a pas été convaincue par sa défense.
De plus, le parquet a fait mention de son casier judiciaire, sur lequel figure de nombreuses condamnations pour des infractions routières, dont deux incarcérations. Au terme de l’audience, l’avocat général a ainsi fait valoir que la conductrice « a cherché à échapper à ses responsabilités et a tenté de masquer une partie de la vérité ». Son maintien en détention provisoire a donc été accepté.
Désormais, les gendarmes doivent poursuivre leurs auditions, notamment avec les amis de la conductrice avec qui elle aurait passé la soirée, avant et après l’accident. L’objectif est d’évaluer sa consommation d’alcool avant la collision. Une expertise en accidentologie a également été demandé, afin de déterminer la vitesse de sa voiture au moment du choc. Quant aux conclusions du rapport d’autopsie, elles ne sont pour l’heure pas encore connues.
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