La municipalité et les habitants de Vincennes dans le Val-de-Marne s’insurgent et s’inquiètent de la présence de camionnettes occupées par des prostituées et garées devant le château. La mairie a demandé l’intervention de la police.
À Vincennes, une situation délicate prend de l’ampleur. En effet, depuis plusieurs jours, des véhicules occupés par des prostituées stationnent au pied du château de Vincennes qui se trouve également à proximité d’un collège, a rapporté BFMTV. Auparavant, ces camionnettes stationnaient au niveau du bois, où leur présence ne gênait pas autant. Mais leur changement d’emplacement pose problème aujourd’hui.
Charlotte Libert-Albanel, la maire de la commune, s’est par ailleurs insurgée sur Twitter : « Une trentaine de fourgonnettes destinées à la prostitution au pied du château de Vincennes. Qui imaginerait cela devant le château de Versailles ? » a-t-elle déclaré, accompagnant son message de photos :
Du côté des habitants, l’inquiétude grandit, en particulier du fait de la proximité avec le collège Saint-Exupery : « Les inscriptions qu’on peut voir souvent sur ce genre de véhicules ne laissent aucun doute sur ce qui peut se passer à l’intérieur, et je me dis que ça peut effectivement choquer des enfants », a déclaré une habitante au micro de BFMTV.
Également interrogée, Charlotte Libert-Albanel a expliqué avoir demandé « une intervention de la police à plusieurs reprises pour respecter cette zone de stationnement payant, et par ailleurs respecter l’usage de ces zones à proximité du château de Vincennes », a-t-elle précisé.
Ayant eu vent de la situation, le STRASS (le Syndicat du Travail Sexuel) a accusé en retour la municipalité de se concentrer sur les mauvais aspects du problème. « C’est plutôt une nuisance symbolique. En réalité, il n’y a pas d’exhibition », a expliqué Thierry Schaffauser, coordinateur national du syndicat.
Pour lui, la municipalité devrait mettre en œuvre la réinsertion des prostituées qui cherchent à sortir de ce quotidien. Le syndicat a notamment alerté sur leur situation, qui pour la plupart sont des femmes nigérianes forcées de travailler dans ces véhicules.
« Ça veut dire, comment on peut les aider à faire autre chose si elles veulent faire autre chose ? Quelle garantie on peut fournir aux personnes en termes de logement et de droit au séjour. Parce que tant qu’il n’y aura pas ces garanties-là, elles n’iront pas dénoncer les personnes qui les exploitent », a déclaré Thierry Schaffauser.
À noter qu’en avril 2016, une loi sur la prostitution a été mise en place pour donner au préfet l’autorité de délivrer une autorisation provisoire de séjour pour une durée de 6 mois. Cette autorisation peut être donnée si en retour la personne s’engage à quitter la prostitution.
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