Lorsque l’on aborde le sujet des maladies transmises par les insectes, on pense d’abord au virus Zika, transmis par un moustique et qui a fait les gros titres durant ces derniers mois. Et pourtant, depuis plusieurs décennies, les américains luttent contre une autre maladie à transmission vectorielle et qui peut causer de nombreuses années de douleur et de souffrance, voire même la mort.
Comme pour Zika, la maladie de Lyme semblait sortir de nulle part. Bien qu’elle ait d’abord été décrite par un dermatologue dans le Midwest au début des années 1970, un certain nombre de cas ayant émergé autour de Lyme au Connecticut ont attiré l’attention de tout le pays, quelques années plus tard. Aujourd’hui la documentation sur la maladie de Lyme provient de presque tous les États.
Les centres de contrôle et prévention des maladies (Centers for Disease Control -CDC) estiment que chaque année, 300 000 personnes sont diagnostiquées porteuses de Lyme aux États-Unis, soit plus de six fois le nombre de diagnostics annuels de personnes porteuses du VIH.
La maladie de Lyme se transmet principalement par une piqure de tique, mais c’est la bactérie borrelia burgdorferi qui la déclenche. Au microscope, ces organismes ont la forme d’un long tire-bouchon, mince et vigoureusement entortillé. Ces créatures à la forme d’alevins-bouclés sont connues des micro-biologistes sous le nom de spirochètes. Les spirochètes sont aussi à l’origine de la syphilis.
Les personnes infectées par la bactérie de Lyme se sentent parfois comme frappées d’une très sévère grippe, avec des maux de tête, une paralysie faciale, des douleurs articulaires, la fatigue, une hypersensibilité à la lumière et au bruit et aussi de la dépression. Lorsqu’ils ne sont pas traités, les spirochètes entrent plus profondément dans le corps, provoquant une inflammation du cerveau et de la moelle épinière, un dysfonctionnement cognitif, une hépatite et des palpitations cardiaques. Les symptômes peuvent devenir graves, voire paralysants et ils sont souvent confondus avec ceux d’autres maladies. Il faut parfois de longues années, avant que les patients ne reçoivent un traitement approprié.
Si vous lisez les rapports officiels, Lyme apparaît comme une maladie bénigne. Lorsqu’un patient présente une éruption cutanée en forme de bulle (un signe typique d’une morsure de tique), les médecins prescrivent généralement le test de Western blot et d’ELISA (dosage immuno-enzymatique) pour détecter la présence d’anticorps de Lyme. Une fois Lyme positivement identifiée, le traitement semble simple.
Un récent rapport du CDC annonçait : « La maladie de Lyme peut être traitée avec succès en quelques semaines, avec des antibiotiques ».
Cependant, pour de nombreux malades de Lyme, le chemin vers le diagnostic et la guérison est un véritable calvaire.
Dr Ann Corson connaît d’expérience l’immense défi que Lyme peut représenter. Corson, qui était médecin urgentiste en salle, est devenue une experte dans les maladies transmises par les tiques après que son fils ait contracté la maladie de Lyme en 2001.
Aujourd’hui, Ann Corson s’est spécialisée dans le traitement des cas difficiles de Lyme, des cas que d’autres médecins s’avèrent incapables de résoudre. Elle utilise des plantes, des traitements homéopathiques, préconise des changements de mode de vie et fait appel à d’autres techniques non conventionnelles. Elle est membre de ILADS, la Société Internationale de Lyme et des Maladies Associées, un groupe souvent en contradiction avec la Société Américaine des Maladies Infectieuses (l’Infectious Disease Society of America -IDSA).
Epoch Times s’est entretenu avec le docteur Corson sur son expérience dans le traitement de la maladie de Lyme et sur les raisons de l’échec des soins standards chez de nombreux patients. Pour des raisons de clarté et de concision, les réponses ont été réécrites.
Epoch Times : Comment en êtes-vous arrivée au traitement de la maladie de Lyme ?
Dr Ann Corson : Mon fils était en train de mourir et personne n’était capable de me donner des explications. Je ne pouvais pas comprendre. Nous avons consulté beaucoup d’autres médecins qui ont tous essayé de lui donner tous ces médicaments finalement toxiques, ou qui me disaient que tout était dans sa tête.
Je me souviens que mon fils avait été piqué par une tique de cerfs. Il était venu me voir et je la lui avais arrachée, mais il n’a jamais eu d’éruption cutanée. Au début il ne présentait aucun symptôme, mais il est devenu insidieusement malade. J’ai pensé à la maladie de Lyme, mais on avait effectué le test ELISA trois fois et il avait été négatif.
Ensuite, j’ai assisté à une conférence donnée par le Dr Joseph Burrascano. C’est le premier médecin à avoir proposé une approche complète de cette maladie. En dix jours de conférence, j’en ai appris plus que dans mes dix précédentes années de carrière médicale. Il a ouvert une nouvelle porte pour moi sur les maladies transmises par les tiques.
J’étais curieuse de savoir s’il accepterait de laisser des gens observer son travail et au bout de quelques semaines il me prenait en formation dans son cabinet.
J’ai énormément appris avec lui, avant de rentrer chez moi et d’ouvrir mon propre cabinet, deux semaines plus tard ; pour y soigner les malades piqués par des tiques. En avril 2004, j’étais invitée à donner ma première conférence sur la maladie de Lyme sur les enfants. J’ai foncé et je n’ai plus jamais regardé en arrière. Je crois avoir donné quelques 65 conférences : à la communauté médicale, aux organismes communautaires, au ministère de la Protection et des ressources naturelles de Pennsylvanie et au comité de la santé et des ressources humaines de Pennsylvanie.
La communauté de Lyme est devenue très familière avec l’histoire de mon fils. Nous étions un phare pour mes patients, leur montrant que leur état pouvait s’améliorer et qu’ils allaient pouvoir avancer dans leur vie.
Mon cabinet n’a pas désempli. J’ai soigné des gens venus des quatre coins du monde.
Epoch Times : Pourquoi toutes ces controverses sur le traitement et le diagnostic ?
Dr Corson : Dans les années 1970 et 1980, tous les académiciens étaient sur la même longueur d’onde que le docteur Burrascano : à savoir, que les patients avaient besoin d’un traitement à long terme et qu’avec seulement trois semaines d’antibiotiques, on ne pouvait pas en venir à bout. Mais peu de temps après la Conférence de Dearborn en 1996 qui établissait les critères de test de ELISA et de Western Blot, il y a eu tout à coup volte-face et certains se sont retournés contre les cliniciens.
Ils ont commencé à prétendre que le diagnostic et le traitement de Lyme étaient faciles et que si le test d’ELISA était négatif, c’est que nous n’aviez pas contracté la maladie de Lyme. Mais les documents médicaux ont montré que le test d’ELISA passait à côté de deux tiers des personnes réellement atteintes de Lyme.
A Stony Brook à New York, la neurologue Patricia Coyle avait un patient qui revenait régulièrement, toujours avec Lyme dans le système nerveux : la neuroborréliose. Malgré les prescriptions répétées d’antibiotiques pendant cinq ans, par voie orale comme en intraveineuse, le patient faisait constamment des rechutes.
Le docteur Coyle a procédé treize fois à une ponction lombaire sur ce pauvre homme, et presque à chaque fois elle trouvait le Borrelia dans son liquide céphalo-rachidien. Ce n’est qu’à deux reprises seulement qu’elle a trouvé dans le corps du patient, des anticorps luttant contre l’organisme étranger. Pourquoi les neurologues insistent-ils pour dire que seule la présence des anticorps de Lyme prouve la neuro-borréliose, alors qu’elle venait de montrer que ce n’était pas le cas ?
Un autre exemple : dans un manuel sur les maladies infectieuses chez les nouveau-nés et les nourrissons, un médecin du nom de Tessa Gardner a écrit un chapitre entier sur la maladie congénitale de Lyme. Parce que Lyme est comme la syphilis — elle se transmettrait de la mère au bébé. Gardner avait écrit un chapitre entier sur la transmission de Lyme à l’enfant en 2001. Lors de la réédition du livre, ce chapitre a été retiré.
Lors de la rencontre entre la communauté de soins de la maladie de Lyme et le comité de la santé des États-Unis et des Services humains, nous avons présenté, je ne me souviens pas combien de centaines de documents médicaux de pairs soutenant notre position.
Il y a un petit groupe de personnes aux commandes qui essaient de répandre leurs mensonges et leurs argumentaires et ils ont plutôt réussi. Dans de nombreux États, les médecins spécialistes de Lyme sont en réalité persécutés par l’ordre des médecins. Burrascano avait été durement critiqué à New York, tout comme d’autres médecins dans d’autres États.
Epoch Times : Pourquoi les ‘autorités’ veulent à tout prix faire croire aux gens que Lyme est si facile à diagnostiquer et à traiter ?
Dr Corson : Ce n’est qu’une question d’argent. Les compagnies d’assurance sont réticentes à payer pour des traitements antibiotiques qui s’éternisent. Les organismes d’indemnisation des travailleurs ne veulent pas payer pour les monteurs de lignes électriques qui exercent près des forêts et qui sont atteints de la maladie de Lyme.
Les Centres de contrôle des maladies trompent les gens. Cet organisme, le borrelia, est résistant et très difficile à tuer. Son cycle de vie est d’environ quatre semaines et c’est très fastidieux. Il a de multiples façons ingénieuses d’esquiver le système immunitaire. Vous ne pouvez pas tuer un organisme dont le cycle de vie est d’un mois avec trois semaines d’antibiotiques. Ça ne marchera pas. Ce que les « pouvoirs en place » en disent est erroné.
Epoch Times : J’ai lu l’histoire d’une dame qui avait dû voir 10 médecins avant de savoir qu’elle avait la maladie de Lyme. Pourquoi le diagnostic de Lyme est-il si difficile ?
Dr Corson : Ces histoires sont très fréquentes et la raison en est que les tests utilisés sont très, très pauvres. Le premier test de contrôle est l’ELISA, il ne diagnostique qu’un tiers des malades de Lyme et la réponse des anticorps est très variable.
Tous les systèmes du corps sont impactés par la maladie de Lyme. C’est une maladie multi-systémique. Elle peut se manifester différemment selon les personnes.
La maladie de Lyme n’est pas l’infection que d’un seul organisme. Les maladies à transmission vectorielle viennent en groupes. Tiques, moustiques, taons piqueurs et beaucoup d’autres insectes hématophages injectent toutes sortes de déchets dans le corps. Vous ne risquez pas seulement le Borrelia burgdorferi, mais aussi Babesia, Bartonella et Ehrlichia [co-infections]. Ces insectes vous donnent toutes sortes de virus, parasites, nématodes de toute sorte. Les gens ont en réalité une maladie infectieuse poly-microbienne.
Lyme endommage les fonctions du système immunitaire. Elle désactive d’importantes parties du système immunitaire, empêchant le corps de lutter contre un grand nombre d’autres infections chroniques courantes. C’est pourquoi les personnes atteintes de la maladie chronique de Lyme ont souvent une infection chronique d’Epstein-Barr, une infection à CMV, un herpès ou un zona chroniques.
Epoch Times : Cela me rappelle le SIDA — une autre maladie qui désactive le système immunitaire et rend plus vulnérable à d’autres infections.
Dr Corson : C’est comme le SIDA, mais ce n’est pas un virus. C’est une bactérie complexe et elle met beaucoup plus de temps que le SIDA à vous tuer. C’est une maladie dégénérative à long terme.
Je ne sais pas si nous parviendrons un jour à l’éliminer totalement. Je crains que Lyme ne reste dans votre organisme toute votre vie. Mais si vous vous nourrissez bien, faites du sport, restez fort et que vous maintenez un bon système immunitaire fort, vous pouvez le garder sous contrôle et inactif. Ce n’est que lorsque les choses tournent mal qu’elle arrive à sortir sa vilaine tête et redevient active. Les patients doivent le savoir.
Donc, je ne pense pas qu’il y ait un remède, ce n’est qu’une question de gestion.
Epoch Times : A quel point la maladie de Lyme peut-elle être grave ? Peut-elle vraiment être fatale ?
Dr Corson : Lyme est liée à toutes les maladies neuro-dégénératives : Alzheimer, sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique, maladie de Parkinson. Les gens meurent de ces maladies tous les jours. Lyme infecte le cœur et tous les systèmes de l’organisme et peut provoquer des décès qui sont attribués à d’autres causes. Lyme peut causer des fausses couches, des mort-nés et des morts subites du nourrisson. Beaucoup de personnes sont mortes de la maladie de Lyme, même de jeunes gens. Beaucoup d’autres se sont suicidés pour mettre fin à leur agonie lorsque la communauté médicale s’est révélée incapable de les aider.
Epoch Times : Vous avez mis l’accent sur la moisissure comme un facteur important à cibler chez les personnes qui veulent garder Lyme sous contrôle. Comment la moisissure exacerbe-t-elle cette maladie ?
Dr Corson : Je ne parle pas de la moisissure qui se développe sur les arbres en forêt. Je parle de la moisissure qui s’installe dans les bâtiments endommagés par l’eau.
Un quart de la population a tendance à développer des réponses immunitaires inflammatoires chroniques suite à l’exposition aux toxines des moisissures. C’est le même groupe de personnes génétiquement plus susceptibles de développer une malade de Lyme chronique. C’est un double coup dur.
Vous devez être traités jusqu’à disparition des symptômes. Un point c’est tout.
Le problème avec beaucoup de médecins est qu’ils ne prennent pas en considération tous les éléments qui causent une maladie chronique. Si un patient vit au quotidien dans la moisissure, qu’il en respire les toxines et les particules toute la journée et la nuit, si en plus il y a des moisissures à son travail, à la maison ou à l’école, nous serons incapables de réduire l’inflammation ou de calmer la tempête de feu qui frappe son système immunitaire, pour tuer Lyme. Vous devez extraire le patient de l’environnement moisis. Vous devez éliminer les toxines des moisissures de son corps, vous devez réduire l’inflammation, avant d’aller à la chasse aux insectes.
Ce que je fais est vraiment compliqué en raison du type de patients que je reçois — les plus mal en point— mais malgré toute la variété des patients de Lyme, aussi longtemps qu’ils sont traités de façon adéquate et suffisamment longtemps, ils se portent bien. Vous devez être sous traitement jusqu’à la disparition des symptômes. Un point c’est tout. Vous devez être traité pendant environ deux mois jusqu’à ce que tous les symptômes disparaissent. Si vous attrapez un rhume ou une grippe, subissez une intervention chirurgicale, ou vivez un stress émotionnel et que les symptômes de Lyme réapparaissent, alors vous devez être traités à nouveau.
Epoch Times : Parlez-moi de votre protocole. Comment l’avez-vous mis en place, qu’est ce qui vous a poussé vers les médicaments naturels pour le traitement de la maladie de Lyme ?
Dr Corson : J’utilise tous les outils qui sont à ma disposition, c’est à dire des médicaments allopathiques, des plantes, l’homéopathie et les nutraceutiques. J’utilise tout et j’essaie de trouver ce qui va fonctionner le mieux pour chaque patient.
J’ai commencé ce protocole lorsque j’ai été confronté à la rébellion du corps des gens avaient pris des antibiotiques pendant trois à quatre ans. Leurs entrailles s’avouaient vaincues parce qu’ils étaient encore malades. J’ai une patiente qui m’a interrogée sur certains produits homéopathiques auxquels elle tenait. Donc, j’ai fais des recherches sur cette société, dont j’ai trouvé l’importateur qui m’a fourni beaucoup de matériel éducatif.
Ensuite, j’ai appris l’existence de la Médecine Biologique Allemande, peu connue hors des cercles des naturopathes et des chiropraticiens et de certains médecins adeptes de l’école intégrative en Europe. Cela a fait écho en moi car ça me paraissait tellement logique. Pour moi, c’était une meilleure manière, plus sûre et plus sensée, de traiter les gens. Parce que vous ne pouvez pas vous contenter de chasser les symptômes à la surface, vous devez essayer d’atteindre la cause fondamentale et de défaire ce nœud tout au fond. Alors la surface s’alignera.
Je dis à mes patients, nous ne faisons pas qu’aller au combat. Nous n’essayons pas seulement de tuer ces choses, c’est le rôle des antibiotiques. Je veux engager le combat moi-même pour prendre l’avantage. C’est moi qui choisis les soldats que j’envoie dans la bataille. Et après la bataille, je dois nettoyer tous les débris, emporter les cadavres, broyer les débris pour les réduire en morceaux transportables, nettoyer le champ de bataille, me débarrasser de toutes les saletés et permettre au terrain de reverdir et de voir pousser des fleurs sauvages à nouveau.
C’est justement l’analogie que j’utilise pour expliquer aux patients ce que je fais. J’en suis arrivée là en tâtonnant, m’appuyant sur mes années d’expérience pratique et mon jugement clinique.
Mes protocoles sont très individualisés pour chaque patient. Je fais un examen détaillé de leurs symptômes, un examen physique, ensuite je procède à mon évaluation. Et je pense à plusieurs facteurs qui peuvent impacter un patient : différents types de toxines, d’infections, d’allergies et de dysfonctionnement inflammatoire, des problèmes structurels (pour lesquels je dois les référer à quelqu’un de l’extérieur), et les problèmes environnementaux. Je vérifie aussi s’ils n’ont pas de troubles métaboliques. Ont-ils des prédispositions génétiques qui les empêchent d’éliminer rapidement les toxines ?
Par exemple, à cause de l’inflammation et de l’infection, beaucoup de gens voient leur sang devenir très collant, et une grande partie de la médecine traditionnelle ne reconnaît pas ce phénomène. Elles ne l’admettent que si quelqu’un a un caillot de sang, une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque. On peut apporter un grand soulagement aux personnes en leur donnant des enzymes pour dissoudre cet excès d’adhésivité. C’est une grande partie du travail que je fais.
Bien sûr, vous devez aussi beaucoup composer avec l’aspect émotionnel et psychologique. Les gens doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas blâmer le reste du monde pour leurs problèmes. Ils doivent commencer à regarder en eux-mêmes et se rendre compte qu’ils doivent s’améliorer. Ils ne peuvent pas contrôler les autres. Ils ne vont jamais aller mieux s’ils s’entêtent à accabler le monde pour leurs malheurs. Je fais ce genre de coaching ainsi.
Epoch Times : C’est un traitement semble-t-il qu’il faut envisager à tous les niveaux.
Dr Corson : Oui, je commence au microscopique, puis passe au niveau chimique et ensuite au niveau psychologique. Pour moi, c’est ainsi que doivent agir les bons médecins.
Epoch Times : Comment peut-on se protéger de Lyme ?
Dr Corson : Evitez de vous faire piquer par les tiques et n’ayez pas de relations sexuelles avec quelqu’un atteint de Lyme. Comme la syphilis, c’est aussi une maladie sexuellement transmissible. Elle est également transmise par les piqûres d’autres insectes. Des gens me disent qu’ils ont développé des tâches rouges et des éruptions suite aux piqûres de moustiques, de taons, ou de puces de sable.
Si vous découvrez une tique sur vous, retirez-la correctement. Faites attention à ne pas la presser et injecter son contenu dans votre corps en la retirant. Ensuite, vous devez nettoyer la zone, appelez votre médecin et recherchez des signes et des symptômes.
Le problème c’est que beaucoup de gens ne développent pas tout de suite des signes et des symptômes. Ils en développent, mais ils ne les lient pas forcement à Lyme. Par exemple un enfant reçoit une piqure de tique, et deux mois plus tard, il a des problèmes d’apprentissage à l’école, de l’anxiété nocturne, ou des problèmes de comportement. Les parents ne vont jamais faire le lien avec la maladie de Lyme et ils finissent par amener leur enfant chez un psychiatre. Ce dernier va placer l’enfant sous traitement de médecine toxique, alors que l’enfant a en réalité une infection dans son cerveau.
Tout ceci est très lié à la sensibilisation et à la connaissance de la multitude des symptômes. Lyme est l’une des toutes premières choses à vérifier devant des symptômes nouveaux et inexpliqués qui apparaissent chez quelqu’un. Elle est présente dans presque tout diagnostic différentiel.
Epoch Times : Si quelqu’un craint couver la maladie de Lyme, que lui conseillez-vous de faire ?
Dr Corson : Il faut dénicher un médecin prêt à vous écouter et disposé à faire des tests dans des laboratoires qualifiés pour ces tests. S’ils ne jurent que par les tests standards de LabCorp ou d’ELISA, vous n’aurez qu’une seule chance sur trois d’obtenir un test positif si vous avez Lyme.
Choisissez un médecin qui est prêt à vous traiter de façon empirique en prenant compte de vos symptômes cliniques, c’est de toute façon ce que préconise le Centre de contrôle des maladies : il s’agit d’une maladie clinique et non d’une maladie de laboratoire.
Si vous sentez des améliorations avec votre traitement, votre médecin devrait le continuer jusqu’à environ deux mois après la disparition de vos symptômes.
Vous devez informer votre médecin et ne pas vous laisser faire. Dites-lui : « Si vous me faites un mauvais diagnostic alors que j’ai la maladie de Lyme et que je développe toutes sortes de problèmes chroniques parce que vous m’avez traité de manière inappropriée, je suis sûr que vous ne voudrez pas être poursuivi pour faute professionnelle ».
Vous devez également vous montrer responsable et vous instruire vous-même en lisant sur le sujet.
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Version anglaise : Lyme Disease: A Hard Road to Diagnosis and Recovery
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