Malaisie: l’assassinat de Kim Jong-Nam n’était pas « une farce » (procureur)

28 juin 2018 14:15 Mis à jour: 28 juin 2018 14:40

L’assassinat l’an passé en Malaisie du demi-frère en disgrâce du dirigeant de la Corée du Nord n’était pas « une farce », comme l’affirment les deux accusées, mais un homicide « soigneusement planifié et exécuté« , a souligné jeudi le procureur.

Le demi-frère de Kim Jong-Un avait été assassiné le 13 février 2017 à l’aéroport de Kuala Lumpur par les deux femmes qui lui avaient projeté au visage une substance qui s’est révélée être du VX, un agent neurotoxique, version hautement mortelle du gaz sarin considérée comme une arme de destruction massive. Kim Jong Nam avait succombé peu après.

Depuis le début de l’affaire, les deux accusées, l’Indonésienne Siti Aisyah et la Vietnamienne Thi Huong, nient toute intention de tuer. Elles affirment avoir été recrutées pour participer à ce qu’elles croyaient être une farce du style « caméra cachée », mais qui s’est révélé être un complot fomenté par des agents nord-coréens. Pour l’accusation, il s’agit d’un « assassinat soigneusement planifié et exécuté », a déclaré le procureur dans un document écrit, ajoutant que les deux femmes avaient été « entraînées » pour assurer le succès de l’opération.

« Il y avait de l’agressivité et cela suffit en soi pour écarter l’hypothèse d’une farce », a ajouté le parquet devant la Haute cour de Shah Alam, un district à la périphérie de la capitale Kuala Lumpur, proche de l’aéroport. Le procès, qui a débuté l’an passé, avait repris mercredi après avoir été suspendu pendant près de trois mois.

Quatre Nord-Coréens mis en cause dans cette affaire avaient fui la Malaisie le jour de l’assassinat. Dès le début de l’affaire, la Corée du Sud a accusé le Nord d’avoir orchestré l’assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong Nam était un critique du régime nord-coréen qui vivait en exil. Le parquet considère les deux accusés coupables, tandis que la défense demande l’acquittement.

Le président de la cour, Azmi Ariffin, a indiqué jeudi qu’il rendrait une décision le 16 août, soit un acquittement, soit un appel aux accusées à se défendre elle-même à la barre.

DC avec AFP

 

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