Les autorités malaisiennes ont saisi près de 30 tonnes de pangolin, un mammifère dont le commerce est interdit, soit un butin de quelque 2 millions de dollars au cours d’un raid dans une usine et un entrepôt, ont annoncé la police et des défenseurs de l’environnement.
L’organisation malaisienne Traffic, qui observe le commerce illégal d’animaux, a salué mardi cette opération conjointe de la police et des agents de protection de la nature dans l’Etat de Sabah sur l’île de Bornéo. Il s’agit de « la plus importante saisie » à ce jour effectuée en Malaisie, a souligné Traffic.
Quelque 1.800 boîtes de pangolin congelés dans trois containers réfrigérés, 572 autres pangolins congelés, 61 pangolins vivants en cage et 361 kilos d’écailles de pangolins ont été mis au jour, a détaillé la police. Les agents de protection de la nature de l’Etat de Sabah avaient été alertés et ont fait une perquisition dans une usine et un entrepôt jeudi, selon un communiqué du responsable de la police locale, Omar Mammah.
La Malaisie s’efforce de combattre le braconnage et le trafic de pangolins, le mammifère le plus touché par le commerce illégal d’animaux au monde. Ce petit fourmilier à longue queue est une espèce protégée et le seul mammifère recouvert d’écailles. Celles-ci sont très prisées en Chine et au Vietnam où elles sont considérées comme un remède à de multiples affections tandis que la viande des pangolins est recherchée par les gourmets.
Depuis août 2017, quelque 40 tonnes de pangolins au total ont été saisies selon les autorités indonésiennes. « Aucune espèce menacée ne peut résister à une exploitation de cette ampleur », s’est désolée Kanitha Krishnasamy, directrice de l’organisation Traffic pour l’Asie du Sud-Est.
La police a arrêté un homme de 35 ans suspecté de gérer l’usine et de faire partie d’une organisation illégale, reposant sur un réseau de braconnage et de distribution locale qui était actif depuis sept ans.
D.C avec AFP
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