AFRIQUE

Mali : 10ème édition du festival Dogon à Bamako

février 4, 2025 15:30, Last Updated: février 4, 2025 15:36
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Le festival « Ogobagna » qui vient de s’achever à Bamako a été « un franc succès », selon les organisateurs de cette manifestation destinée à promouvoir chaque année la culture dogon du centre du Mali, une région depuis plusieurs années inaccessible à cause de l’insécurité.

Pendant une semaine et jusqu’à lundi, la culture dogon a été transportée en pleine capitale Bamako, avec la reconstitution d’un village traditionnel sur les berges du majestueux fleuve Niger.

Le pays dogon est la principale région touristique du centre du Mali. Les Dogons sont un peuple de cultivateurs et de forgerons qui vivent notamment dans les falaises escarpées de Bandiagara difficiles d’accès. Ils sont également connus pour leur cosmogonie unique au monde, leurs sculptures et leur architecture d’habitations en terre caractérisée notamment par leurs célèbres greniers à mil aux toits de chaume.

« Traditions africaines et modernité »

Placée sous le thème « Traditions africaines et modernité », la 10ème édition du festival « a été un franc succès, malgré quelques difficultés », a déclaré à l’AFP Pierre Adeye Togo, président de la commission d’organisation de l’événement.

Le moment phare de chaque édition reste le défilé des masques tutélaires du pays dogon.

Des hommes de l’ethnie Dogon dansent lors de la cérémonie de danse masquée Ogobagna à Bamako, le 1er février 2025. (OUSMANE MAKAVELI/AFP via Getty Images)

« Mais pour cette année, il y a eu des innovations pour enrichir l’expérience du public », selon Joseph Dougnon, membre de la commission d’organisation.

« En plus des activités traditionnelles, nous avons introduit de nouvelles épreuves comme la lutte traditionnelle, les courses de pirogues et un espace dédié aux enfants », dit-il.

Deux lutteurs traditionnels dogons se battent lors du festival Ogobagna à Bamako, le 30 janvier 2025. (OUSMANE MAKAVELI/AFP via Getty Images)

Un pays confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde

Le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta, arrivé au pouvoir après un double coup d’État en 2020 et 2021, a proclamé 2025 comme année de la culture.

Cette annonce s’inscrit dans une stratégie de redynamiser le tissu social, selon des analystes, alors que le pays est confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique et de groupes criminels communautaires. Elle s’ajoute à une grave crise économique.

« Tout faire pour sauvegarder notre patrimoine culturel »

Avec la participation d’artistes venus du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal, et de la Guinée, le festival Ogobagna 2025 a pris une dimension sous-régionale.

« Nous devons en Afrique tout faire pour sauvegarder notre patrimoine culturel. C’est pourquoi malgré nos manques de moyens, nous avons tenu à être à Bamako pour l’événement », a témoigné auprès de la presse locale Ali Bangoura, jeune artiste guinéen venu de Conakry par la route.

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