Le tribunal correctionnel de Quimper a condamné le 27 juin l’abattoir de truies SBA de Briec, appartenant au groupe Les Mousquetaires (Intermarché), à une amende de 21.500 euros pour mauvais traitements et actes de cruauté, une peine supérieure aux réquisitions du parquet, mais jugée « faible » par l’association L214 à l’origine de la plainte.
Quatre salariés ou anciens salariés de l’abattoir ont quant à eux été condamnés à des peines allant de 1000 euros d’amende à six mois de prison avec sursis. Ils étaient poursuivis pour « sévices graves ou actes de cruauté » et « mauvais traitement » envers un animal.
Des peines de prison avec sursis comprises entre 6 et 8 mois et une amende de 500 euros avaient été requises le 18 mai à leur encontre.
« Des cadences à respecter »
Les quatre salariés, dont trois avaient été licenciés après les faits, avaient notamment justifié les mauvais traitements par « les cadences à respecter ».
Une amende de 10.000 euros avait été requise à l’encontre de l’abattoir représenté à l’audience par sa directrice. La société était poursuivie pour « mauvais traitements », ainsi qu’abattage dans des installations et avec des équipements non-conformes et « sans précaution » pour éviter aux animaux de souffrir.
En outre, l’abattoir devra verser 5000 euros de dommages et intérêts à L214 et 1000 euros à l’association de défense animale Stéphane Lamart. Toutes les deux étaient parties civiles.
« Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, ce qui est encourageant. Néanmoins, ces condamnations restent faibles, et il y a peu de chances qu’elles dissuadent d’autres abattoirs d’enfreindre les lois », a réagi dans un communiqué Brigitte Gothière, cofondatrice de L124.
Une requête déposée par L214 toujours en cours
La requête déposée par l’association auprès du tribunal administratif pour « carence fautive des services vétérinaires de l’État » est toujours en cours, souligne l’association.
Cette dernière avait diffusé le 4 mai 2021 des images montrant des truies poussées à coups de pied et d’aiguillon électrique, alors qu’elles se traînaient au sol. D’autres recevaient des coups d’aiguillon dans l’anus ou dans les yeux afin de les pousser à avancer plus vite.
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