Leurs consultations vers le médecin généraliste et leurs médicaments ne leur ont pas été remboursées. La raison avancée par la Sécurité Sociale : le médecin n’était pas vacciné.
Tous les soignants devaient, avant le 15 octobre dernier selon un décret du 8 août 2021, justifier d’un schéma vaccinal complet, ou être en possession d’une contre-indication médicale, ou encore, s’ils avaient été contaminés par le Covid, ils devaient prouver leur rétablissement par un certificat. S’ils n’appartenaient à aucune de ces trois options, ils seraient alors soumis à des sanctions. Les soignants libéraux, eux, devant cesser leur activité s’ils ne répondaient pas à ces exigences dans les délais.
« Il ne faut pas prendre le problème à l’envers ! »
En Normandie, selon l’Agence régionale de santé, 0,1 % des médecins généralistes libéraux ont refusé la vaccination. Et deux Cherbourgeoises en ont fait les frais. Les deux femmes, qui avaient consulté l’un de ces médecins non vaccinés, ont eu la désagréable surprise de recevoir un courrier leur stipulant que la sécurité sociale ne leur rembourserait ni les consultations, ni les médicaments, rapporte La Presse de la Manche.
La secrétaire de l’Ordre des médecins Anne Besnier a estimé que le problème avait été pris à l’envers. « C’est parce que les médecins ne veulent pas se faire vacciner contre la Covid-19, qu’ils sont donc susceptibles d’être dangereux pour leur patientèle et par conséquent hors la loi, et écopent d’une suspension administrative », a-t-elle déclaré au quotidien départemental.
« Une tolérance a cependant été convenue jusqu’au 15 novembre. Durant cette période, si le praticien non-vacciné exerçait, une lettre lui a alors été envoyée pour lui signifier sa suspension administrative. S’il pratique encore aujourd’hui, cela se rapporte à un exercice illégal de la médecine », a ajouté Anne Besnier.
« Je trouve la sanction pénalisante pour les patients »
« En consultation, nous portons le masque, je suis vaccinée, alors je ne vois pas où est le danger, et je trouve la sanction pénalisante pour les patients, et un peu dommage ! » a regretté l’une des deux Cherbourgeoises ayant reçu un courrier de la sécurité sociale, l’informant du non remboursement de ses médicaments et de sa consultation.
« Ce n’est pas nous mais la loi qui l’exige. Nous avons la responsabilité de protéger notre patientèle, et les réfractaires posent un énorme souci, pour nous, Ordre des médecins, aussi ! » s’est agacée Anne Besnier.
L’autre Cherbourgeoise impactée par le non remboursement de ses frais médicaux a expliqué avoir appris la nouvelle par le biais des médias et non par son praticien lui-même. « J’avais entendu que le médecin ne voulait pas se faire vacciner, mais lors de ma consultation le 3 novembre, il ne m’a rien spécifié », a-t-elle indiqué. Toujours est-il que cette patiente, qui souffre de « problèmes de thyroïde qui demandent un traitement régulier », est très inquiète de ne plus avoir de généraliste. L’ordre des médecins affirme qu’il va convaincre le généraliste de régulariser sa situation, précise encore La Presse de la Manche.
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