La Californie a légalisé la revendication, la cuisine et la consommation d’animaux tués sur la route, notamment les cerfs, les wapitis, les antilopes d’Amérique et les cochons sauvages. La Californie est maintenant l’un des 20 États qui ont adopté ce genre de loi.
Parrainé par le sénateur Bob Archuleta (D-Pico Rivera), le projet de loi 395 du Sénat permet à la Commission du gibier et de la pêche de l’État d’élaborer un programme pilote qui permettra de délivrer des permis aux gens afin de ramener chez eux un animal qu’ils ont tué sur la route pour le manger, après avoir rempli un formulaire en ligne en dedans de 24 heures. Selon la loi, ces renseignements comprendraient « l’emplacement, le type et la description de l’animal ramassé, la date et l’heure de la récupération, les caractéristiques de base de l’incident et une description du véhicule impliqué […] et la destination où la carcasse sera transportée ».
Les conducteurs qui tombent simplement sur un animal qui a été frappé et tué peuvent également faire une demande de permis. La loi ne tolérerait pas l’abattage intentionnel d’animaux à l’aide d’un véhicule dans le but de les récupérer, ni de tuer des espèces en voie de disparition. La loi permet au ministère de la Pêche et de la Faune de décider s’il doit abattre un animal qui est heurté par un véhicule et ensuite le considérer comme un animal tué sur la route que la personne qui l’a heurté peut rapporter chez elle.
Conçue pour recueillir des données, utiliser des sources de nourriture qui, autrement, ne seraient pas utilisées ainsi que pour garder les autoroutes plus propres, la loi commencera sous forme de programme pilote à compter de 2022. Elle entrera en vigueur dans trois régions géographiques de la Californie, où les taux de collisions entre la faune et les véhicules sont élevés, une fois que l’assemblée législative de l’État aura accordé des fonds.
« Quand on regarde les statistiques, le nombre de blessures, d’accidents et de décès, il est grand temps. Si nous pouvons sauver une vie, sauver un animal, je pense que nous avons fait ce qu’il fallait », a déclaré le sénateur Archuleta. Il s’attend à ce que la loi permette d’économiser « des centaines de milliers de kilos de viande saine » et de « nourrir ceux qui en ont besoin ».
Selon M. Archuleta, plus de 20 000 cerfs sont tués chaque année sur les routes de Californie. Il veut s’assurer qu’une partie de la viande comestible qui aurait été gaspillée puisse nourrir les gens et permettre au ministère des Transports de la Californie et au ministère de la Pêche et de la Faune de la Californie de « déterminer là où les protections routières peuvent être améliorées et où les futurs passages supérieurs pour la faune devraient être situés ». À la fin du programme expérimental, les fonctionnaires décideront s’il faut l’étendre à l’ensemble de l’État.
Les dispositions de la loi, telles qu’énumérées par le bureau du sénateur de l’État, comprennent ce qui suit :
– Autoriser la Commission à établir un programme pilote de délivrance de permis de récupération de la faune aux personnes qui désirent récupérer, posséder, utiliser ou transporter de la viande de gibier sauvage pour la consommation humaine d’animaux tués accidentellement à la suite d’une collision sur une route en Californie, afin de récupérer cette viande.
– Établir les exigences relatives à la demande et à l’obtention d’un permis de récupération de la faune. Restreindre les routes où l’on peut procéder au sauvetage de la faune et des espèces qui y sont assujetties, et réglementer tout autre aspect du programme pilote, tel que précisé.
– Exiger la mise en œuvre du programme pilote au plus tard six mois après l’établissement du programme pilote par la Commission.
– Exiger qu’une personne qui cherche à obtenir un permis de récupération d’animaux sauvages déclare certains renseignements relatifs à la récupération par l’entremise du portail Web du Ministère.
– Mettre en ligne des données sur le nombre de permis de récupération de la faune délivrés, les emplacements des impacts et les espèces fauniques.
La loi est appuyée par des sources improbables. PETA qualifie le fait de manger des animaux tués sur la route de « meilleure option que les paquets de viande soigneusement emballés sous film plastique dans les supermarchés », car les animaux n’ont pas été soumis aux antibiotiques, aux hormones et aux stimulateurs de croissance. PETA estime que la mise à mort instantanée est plus humaine que les conditions trouvées dans les abattoirs.
De son côté, la California Fish and Game Wardens Association s’oppose à la nouvelle loi parce que ses fonctionnaires pensent qu’elle pourrait aider les chasseurs de wapitis et d’antilopes qui ont de la difficulté à obtenir un permis de chasse à tuer les animaux et à les déclarer comme des animaux morts sur la route. L’association s’est également inquiétée de la sécurité des conducteurs qui s’arrêtent sur les routes, sortent de leur voiture et ramassent les animaux.
« Nous avons désespérément besoin de données systématiques sur les collisions de véhicules avec des animaux sauvages en Californie, et CalTrans ne le fera pas à moins que la loi ne l’exige », a déclaré Brian Nowicki du Center for Biological Diversity (Centre pour la diversité biologique).
En vertu de l’ancienne loi californienne, il était illégal de manger des animaux tués sur la route et la « possession illégale d’animaux sauvages » pouvait entraîner une amende de 6 000 $, soit environ 5 380 €, ainsi que six mois de prison.
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