Suite à l’attaque terroriste du Hamas sur Israël, l’ancien secrétaire d’Etat américain Henri Kissinger était invité à s’exprimer sur la chaîne allemande Welt TV.
Au lendemain de cette attaque, plusieurs pays dont l’Allemagne, ont été le théâtre de manifestations pro-palestiniennes. Dans le quartier de Neukölln, à Berlin, où vit une importante communauté musulmane issue de Turquie, Syrie ou encore d’Afghanistan, des rassemblements se sont créés sous les cris de « Solidarité avec la Palestine », reporte Le Figaro.
En France, ce jeudi soir, la place de la République à Paris s’est transformée en une immense manifestation sauvage de plusieurs milliers de pro-Palestiniens, pourtant interdite et finalement dispersée par les forces de l’ordre.
Confiant qu’il était « douloureux » de voir ces manifestants se réjouir en Allemagne de l’attaque menée contre Israël, Henri Kissinger a déclaré: « C’était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui a fait la même chose. »
“C’était une grave erreur de laisser entrer autant de personnes de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays” Henry Kissinger sur les migrants célébrant l’attaque du #Hamas
— Livre Noir (@Livrenoirmedia) October 12, 2023
De son vrai nom Heinz Kissinger, l’ancien secrétaire d’Etat américain est issu d’une famille juive allemande qui a fui le nazisme et a immigré aux Etats-Unis en 1938. Aujourd’hui âgé de 100 ans, ce diplomate s’est fait connaître pendant la Guerre froide en favorisant, entre autres, le rapprochement des Etats-Unis avec l’ex-URSS et la Chine communiste.
Pour l’ancien diplomate, l’attaque du Hamas a pour objectif de « de mobiliser le monde arabe contre Israël et de sortir de la voie des négociations pacifiques ».
Henri Kissinger estime ainsi que «l’acte d’agression» du Hamas doit faire l’objet d’une «certaine sanction», tout en alertant sur le risque d’une escalade dans la région.
« Le conflit au Moyen-Orient risque de s’intensifier et d’attirer d’autres pays arabes sous la pression de leur opinion publique », a t-il ajouté, rappelant la coalition créée en 1973 entre l’Egypte et la Syrie afin d’attaquer Israël lors de la guerre de Yom-Kippour.
L’ancien diplomate n’écarte pas la possibilité qu’Israël prenne des mesures contre l’Iran, principal soutien au Hamas, surtout si l’Etat hébreu estime que Téhéran a joué un rôle dans ces attaques.
L’attaque du Hamas s’est produite exactement 50 ans et un jour après le conflit israélo-arabe de 1973, nommée « Guerre du Kippour ».
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