Entre 50.000 et 100.000 manifestants sont attendus samedi à Paris pour manifester contre le Rassemblement national à l’appel de cinq confédérations syndicales, de l’ensemble de la gauche et d’associations. Avec l’amplification du mouvement, il est d’autant plus redouté les troubles perpétrés par l’ultra gauche qui a déjà sévi cette semaine, notamment à Lyon.
Le Rassemblement national a le vent en poupe pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, avec 31% d’intentions de vote au premier tour, devant l’alliance de gauche à 28%, selon un sondage réalisé Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche.
Pas d’unanimité parmi les syndicats
Dans leur première communication commune sous le nom « Front populaire », le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et La France insoumise ont appelé dès lundi soir à « rejoindre les cortèges » des manifestations contre le RN prévues ce week-end. Dans le paysage syndical, la mobilisation contre la droite nationaliste ne fait pas l’unanimité. L’appel regroupe la CFDT, la CFT, l’Unsa, Solidaires et la FSU, mais FO, la CFTC et la CFE-CGC ont préféré rester à l’écart.
À Paris, le cortège s’élancera à partir de 14 heures de la place de la République en direction de Nation, via Bastille. 50.000 à 100.000 participants sont attendus samedi à Paris, selon les estimations de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).
Des troubles issus de l’ultra gauche
Les manifestations à Paris et en région vont prendre de l’ampleur. Il est néanmoins à redouter également l’amplification des troubles issus des mouvements d’ultra gauche.
Selon des faits rapportés par le Figaro, 36 rassemblements ont été recensés pour la seule journée de mardi pour la France entière. Les services de renseignements ont dénombré près de 15.000 manifestants, un chiffre moins élevé que les 40.000 personnes en colère qui s’étaient mobilisées la veille. « Nous sommes sur des profils très syndicalisés, très politisés, qui tentent d’allumer la mèche menant à un embrasement généralisé », observe un analyste cité par le quotidien national.
La statue de Louis XIV de nouveau taguée ce mercredi 12 juin
© Pierre Ferrandis pic.twitter.com/kn3ZtAKyUw— Tribune de Lyon (@tribunedelyon) June 13, 2024
En témoigne, la manifestation anti RN mercredi soir à Lyon rassemblant près de 4000 personnes parmi lesquelles des casseurs ont saccagé des commerces, attaqué un commissariat. La statue équestre de Louis XIV, tout juste remise en place après un long travail de restauration, a également été taguée : « “D’ici à la Kanaki”, en référence aux indépendantistes en Nouvelle-Calédonie, ainsi que la mention “ anti-France ” ont notamment été inscrites en lettres rouges sur le socle, où un drapeau palestinien a été peint à la hâte », cite le Figaro. Pierre Oliver (LR) a déclaré à ce propos : « Les gens sont frustrés de voir qu’après 1,5 million d’euros dépensés, des militants d’extrême gauche ont tout saccagé. »
« Nous risquons de retrouver les mêmes schémas que lors des journées d’actions contre la réforme des retraites, avec des cortèges bien tenus au départ mais qui dégénèrent en fin de manifestations », a déploré un commissaire parisien cité par le journal.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.