Marco Mouly, l’une des figures de l’escroquerie géante à la TVA sur le marché du carbone, s’est rendu mercredi au tribunal judiciaire de Paris en vue de son incarcération, après la révocation partielle de son sursis ordonnée vendredi.
« Je ne vais pas en cavale, je me rends, la cavale n’existe plus », a-t-il déclaré à la presse à son arrivée, dans le hall du tribunal. « L’estomac est là, ça fait flipper d’aller en prison », a-t-il confié, en portant deux gros sacs de voyage. « C’est un peu dur pour moi d’aller en prison » alors que « la procédure a 30 ans », a-t-il ajouté.
Plusieurs obligations fixées non respectées
Dans une décision rendue vendredi, une juge d’application des peines a ordonné la révocation partielle à hauteur de 18 mois d’une peine de trois ans d’emprisonnement, prononcée en avril 2019 par la cour d’appel de Paris, pour escroquerie réalisée en bande organisée courant 1998 et 1999.
La magistrate a estimé que plusieurs obligations fixées à M. Mouly n’avaient pas été respectées. Concernant celle de travailler, l’intéressé occupait « un emploi fictif » de community manager, selon la juge, et « il a fourni à la justice des fausses fiches de paie, sur fond d’organisation bien huilée ».
Dans le même temps, il a indiqué lors d’une audition travailler à un second livre et avoir décroché un rôle principal dans un film qui doit être tourner prochainement.
Marco Mouly n’a pas non plus réglé en totalité l’amende, le juge notant un reliquat de 11.569 euros sur une amende de 15.000 euros. Il doit, par ailleurs, des sommes très importantes dans le cadre de ses autres condamnations, toutes affaires confondues, est-il relevé dans la décision.
La peine de trois ans de prison était assortie d’un sursis probatoire sur une période de trois ans. La date d’expiration du délai de probation était fixée au 20 janvier 2024. Le site Mediapart, qui l’avait contacté, avait annoncé vendredi qu’il prenait la fuite, tout en précisant ne pas être en mesure de vérifier si c’était bien le cas. Marco Mouly avait dit sur C8 dans la soirée que cela était « faux ».
La série reste « une fiction »
Devant la presse mercredi, Marco Mouly a accablé le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, auteur de cet article et de l’ouvrage « D’argent et de sang » qui a été adapté dans une série à succès sur Canal+. « Le problème, c’est que le film m’a fait très, très mal », a encore déclaré Marco Mouly. « Encore une fois, c’est basé sur des faits réels » mais la série reste « une fiction », a-t-il affirmé.
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