Maria Callas surnommée par ses admirateurs « La divine » est sans doute la Prima donna assoluta.
Callas sera gravée comme une idole dans le panthéon de la mémoire collective.
La magie de sa voix dépasse l’ordre de la perfection purement vocale, et son aura rayonne toujours au-delà des frontières sociales. Visconti et Pasolini, ne s’y sont pas trompé et ont utilisé son puissant pouvoir dramatique pour le théâtre et le cinéma. Sa vie est digne d’une tragédie grecque et son récit pourrait être la trame d’un livret d’opéra.
La Diva envoutante, qui a su redonner vie dans les années 50 au bel canto alors tombé désuétude et à susciter un regain d’intérêt pour l’art lyrique. «Elle a ouvert les portes pour tout le monde» disait la soprano Montserrat Caballé dans une interview avec Bernard Levin dans l’émission Profile in Music de la BBC «Callas, il n’y en a qu’une».
Connue autant pour ses interprétations hors du commun, que pour ses scandales, ses caprices, les annulations de ses représentations et ses amours tragiques avec le milliardaire Onassis, Maria Callas a disparu il y a 40 ans, le 16 septembre 1977.
C’est à l’occasion de cet anniversaire que La Seine Musicale à Boulogne-Billancourt consacre une exposition immersive à la Diva, visible jusqu’au 14 décembre.
Maria By Callas a été conçue par Tom Volf qui a réalisé également un documentaire éponyme qui sortira mercredi 13 décembre sur les grands écrans.
Il y a 4 ans, Tom Volf n’avait pas encore entendu le nom de Maria Callas. Il était à New York quand il venait d’assister à une représentation de Maria Stuarda de Donizetti. Il ne connaissait rien à l’art lyrique mais cette représentation l’avait marqué. En rentrant, au 52e étage dans sa colocation où son voisin écoutait du reggae à faire trembler les murs, il a cherché d’autres interprétations de Donizetti sur la toile. Callas est sortie. Le choc a été violent. Il a passé la nuit à écouter tout son répertoire. Il lui fallait partir à la recherche de cette femme.
Au bout de 4 ans de recherches Tom Volf a réussi à rassembler des archives inédites – lettres, photos, enregistrements privés, interviews, films. Le projet a donné jour à trois livres, un coffret de disques, une exposition et un documentaire.
L’exposition se veut innovante grâce à l’utilisation de technologies audiovisuelles mettant l’image et le son au centre de l’expérience du visiteur. Le visiteur est accompagné et guidé par la voix de la Callas en personne.
Le parcours chronologique de l’exposition se concentre sur les trois décennies majeures de sa vie – des années 50 à sa mort en 77 – avec la reconstitution du salon de l’avenue Georges Mandel à Paris, qui fut sa dernière demeure.
La plus remarquable des innovations est la salle 360 où l’on est immergée par le son et l’image à 360°. On y vit les concerts et les opéras comme si on y assistait réellement. Deux cloches permettent de s’isoler et de s’adonner à la voix magique de la cantatrice. Quelques costumes de scène et objets iconiques sont aussi au rendez-vous.
Besoin d’idées pour le week-end ? Voici 3 expositions qui nous quittent bientôt :
– Maria by Callas à la Seine Musicale : https://t.co/MwjdDbbpRU
– Anders Zorn au Petit Palais : https://t.co/XYtrln1ZX4
– L’Europe Autrement ! à l’Atelier Néerlandais : https://t.co/UIIC6Z1emK pic.twitter.com/F90fOC89A0— Livy (@LivyEtoile) 9 décembre 2017
Le film
Selon le commissaire et réalisateur Tom Volf il n’y a à peu près aucun contenu qui se trouve à la fois dans le film et dans l’exposition.
Pour le film, on est assis immergé par l’effet du grand écran pour obtenir une forte intimité de la rencontre avec Maria Callas.
Tom Volf a choisi de donner la parole à la Diva dans son film, c’est elle qui nous raconte sa vie.
«Il y a deux personnes en moi, Maria et La Callas» dit «La divine». C’est un voyage dans le temps où Maria raconte Callas et Callas raconte Maria, en direct.
Avant-première du film Maria by Callas by @ElephantGroupe. Bravo à tous ! pic.twitter.com/bvXZjgXJup
— Romain Dutour (@romdut) 5 décembre 2017
De temps en temps Fanny Ardant qui a d’ailleurs déjà joué Callas sur scène (Master Class de Térence Mc Nally) et au cinéma (Callas Forever de Franco Zeffirelly, 2002) lit de ses lettres pour compléter la mosaïque de sa vie présentée par des images qui sont vues pour la première fois en haute définition et dans leurs couleurs originales. Des séquences filmées en Super8, 9 mm, 16 mm, camescope ou VHS, issus de diverses collections personnelles, ont nécessité une restauration colossale.
Dans cette rencontre intime le réalisateur a privilégié la voix de la Callas et gardé dans leur intégralité des moments chantés.
Informations pratiques
La Seine musicale
(Grand salon)
Île Seguin
92100 Boulogne-Billancourt
01 74 34 54 00
Horaires
Du mardi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne jusqu’à 20h les soirs de concert
Fermé le lundi et certains jours férié
Michal Bleibtreu Neeman
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