La médiathèque Jean d’Ormesson de Marignane a inauguré, ce samedi 8 février 2025, l’exposition L’Art de Zhen Shan Ren, qui restera ouverte au public jusqu’au 29 mars prochain. Cette exposition unique présente une compilation de peintures à l’huile et d’aquarelles, véhiculant un message spirituel fort et un appel à un monde plus libre et tolérant.
Le projet, porté par Michel Scarcella, président de l’association Culture et Sagesse, a trouvé un écho favorable grâce à l’engagement de la médiathèque, notamment de Kader Gheziel, responsable des expositions, qui a rapidement perçu la portée humanitaire et universelle de l’événement. La municipalité a également joué un rôle clé dans la coordination, permettant ainsi la réalisation de cette exposition.
Kader Gheziel a ouvert la cérémonie de vernissage à 11h30 par des mots de bienvenue : « L’exposition L’Art de Zhen Shan Ren est un témoignage de l’histoire des pratiquants de Falun Gong, qui tentent de préserver la justice et la paix en se conformant aux principes universels d’Authenticité, Bienveillance et Tolérance. »
« Une partie des peintures décrit la souffrance subie par les pratiquants de cette méthode spirituelle par le régime chinois depuis le 20 juillet 1999 », a-t-il poursuivi.
Michel Scarcella, le président de l’association Culture et Sagesse, a exprimé sa gratitude envers les nombreux visiteurs présents, remerciant particulièrement les élus de la mairie et les services municipaux, pour leur soutien, saluant la présence de Gérard Terrier, Claude Biolley, Jean-Marc Blocquel, adjoints au maire, ainsi que de Valérie Guarino, vice-présidente du Conseil départemental et adjointe au maire de Carry-le-Rouet.
Les élus ont pris la parole tour à tour pour remercier l’association de leur invitation et partager leur ressenti.
« La jeune fille regardant le livre, on sent que c’est ce qui est le plus fort »
Gérard Terrier a expliqué qu’il n’était pas du tout informé de la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois. « Les États totalitaires cherchent toujours à contenir les mouvement spirituels, philosophiques ou autres qui commencent à trop se diffuser. C’est un jeu de pouvoir malheureusement. »
« Les tableaux de la persécution sont très violents, ils font peur. Cela interpelle beaucoup sur le sujet des rapports humains. On se pose toujours la question de savoir comment les gens sont capables de faire ce genre de chose. Mais je reste positif, et ce que je retiens, c’est cette jeune fille habillée tout de blanc. » Rappelant ses racines chrétiennes, l’adjoint au maire a établi un parallèle avec la Vierge Marie. « Elle regarde un livre et elle est dans une recherche, on sent que c’est ce qui est le plus fort. » « Les modes de pensées, l’empathie, le fonctionnement, c’est toujours plus fort que le reste. »
« Je vais dire aux personnes de venir voir cette exposition, car elle mérite d’être vue »
Valérie Guarino, vice-présidente du Conseil départemental, a également été très émue de découvrir cette exposition. « J’ai été très touchée de voir ces tableaux. Et d’ailleurs, je dois dire qu’ils sont bien positionnés, pour être découverts au fur et à mesure. Il y a des tableaux de tortures insupportables, vous avez bien fait de les séparer des autres pour protéger les enfants. D’un autre côté, montrer cette exposition est une bonne chose. »
« J’ai été interpellée quand le président m’a donné l’invitation. J’aime beaucoup les expositions, mais je ne connaissais pas celle-ci. Je vais faire passer l’information et dire aux personnes de venir voir cette exposition, car elle mérite d’être vue. » Selon Madame Guarino, le tableau le plus touchant « est la petite fille sans-abri qui vient de perdre ses parents et qui se retrouve seule. Son regard m’a beaucoup touchée ».
La vice-présidente du Conseil départemental a tenu à féliciter les personnes qui ont peint ces tableaux. « Il faut avoir beaucoup de talent pour peindre ce genre de tableau. Ce n’est pas évident, de moralement arriver à cette démarche. »
« Oui, je vais diffuser l’information sur ma page facebook, et dire à la population de venir voir l’exposition. » C’est important pour la population de connaître cette exposition.
« Barbarie »
À l’heure du cocktail, 85 visiteurs et personnalités étaient rassemblés pour un moment convivial, partageant leur ressenti.
Joëlle et Jean-Bernard Faucard, tous deux retraités, ont confié que c’était la première fois qu’ils étaient informés de la persécution du Falun Gong en Chine. « On n’était pas du tout au courant. Le tableau qui nous a le plus touché est celui où on prélève les organes chez une personne vivante, qui n’est même pas anesthésiée. C’est vraiment un tableau très dur. »
« Je qualifie ces actes atroces de barbarie », a poursuivi M. Faucard.
À l’occasion du vernissage, plus de 70 personnes ont également signé une pétition appelant à la fin des prélèvements forcés d’organes en Chine.
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