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Marseille : Juliette a enfin pu récupérer les clés de sa maison avant la trêve hivernale, ses ex-locataires lui doivent 28.000 euros

octobre 31, 2024 10:50, Last Updated: octobre 31, 2024 10:50
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Juliette était très inquiète et craignait de ne pas pouvoir récupérer la maison de son mari avant le début de la trêve hivernale. Les locataires, qui ne payaient plus de loyer depuis de nombreux mois et se montraient violents, ont finalement été expulsés ce mercredi.

La maison du mari de Juliette, située dans le 13e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), était occupée par des Nigérians depuis 4 ans. Mais ces derniers se sont mis à ne plus régler le loyer lorsque les allocations familiales n’ont plus été versées. Au total, près de 28.000 euros d’impayés. Après des années de bataille, Juliette a enfin pu récupérer son bien ce mardi 30 octobre.

Une expulsion pourtant ordonnée en avril dernier

En raison de la maladie d’Alzheimer précoce dont souffre son époux, Juliette, décoratrice d’intérieur, est dans l’obligation de vendre la maison de ce dernier afin de pouvoir le placer dans un établissement spécialisé qui puisse le prendre en charge.

Mais il s’en est fallu de peu pour que Juliette ne puisse pas récupérer ce bien et continue de faire face aux impayés du loyer, en raison de la trêve hivernale qui débute au 1er novembre. Ce mercredi 30 octobre, l’expulsion des squatteurs – qui avait été ordonnée en avril dernier —, a été menée à bien par la police en présence des commissaires de justice. Après quoi, les serrures ont été changées, comme le rapporte Le Parisien.

Il y a quatre ans, Juliette avait justement loué cette maison de 120 m², située dans le quartier des Olives, pour ne pas voir des squatteurs s’y installer. Elle raconte à nos confrères comment la situation a commencé à se détériorer. « Après que les allocations familiales ont cessé de verser le loyer, je n’ai plus jamais été payée par les locataires malgré des lettres recommandées restées sans retour », explique-t-elle.

La médiatisation de l’affaire fait bouger les choses

Les loyers impayés se sont donc accumulés pour atteindre la somme de 28.000 euros. Juliette souligne que cette dette locative « devrait être remboursée par des saisies sur leurs comptes, mais un des huissiers m’a dit que, pour l’instant, ils étaient vides ».

Me Christophe Jervolino, l’avocat de Juliette, explique au quotidien francilien que « la justice est débordée » et de ce fait, « les propriétaires supportent les carences du système judiciaire ». « Pendant ce temps, le loyer file et n’est pas payé, on entre dans un cycle infernal », ajoute-t-il. Et le problème est d’autant plus saillant que Juliette a un crédit sur cette maison.

« Des catastrophes comme ça, on en a énormément, des dettes colossales qui ne sont jamais payées… C’est Juliette qui va supporter tout ça, plus les frais de justice, avec l’huissier qui a demandé une provision de 2500 euros. Cela vient s’additionner au reste », dénonce encore l’avocat. Ce dernier estime que la médiatisation de cette affaire, de même que la lettre envoyée à la préfecture « pour signaler la personnalité des occupants » ont contribué à faire « bouger les choses de manière tout à fait exceptionnelle ».

« Ce sont des gens violents »

Juliette a en effet appris, après coup, que ses ex-locataires avaient été condamnés par la justice pour proxénétisme. Elle révèle à nos confrères le climat d’insécurité qui régnait. « Ce sont des gens violents », assure-t-elle, indiquant qu’un jour, alors qu’elle était en train « de sécuriser l’un des garages en bas de la maison », la femme du couple est arrivée dans son dos et lui a « donné des coups de marteau, jusqu’à ce que sa fille l’arrête ». Elle avait déposé plainte après cet épisode mais n’avait eu aucune nouvelle par la suite.

Juliette se sentait impuissante. « Je ne savais plus quoi faire, heureusement que mon histoire a été médiatisée et que tout s’est accéléré, sinon j’aurais dû attendre le printemps prochain », assure la décoratrice d’intérieur qui, craignant de ces squatteurs des représailles, a préféré ne pas communiquer son nom.

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