Afin de restaurer la statue de la Vierge à l’Enfant de Notre-Dame de la Garde ainsi que la basilique elle-même, le diocèse de Marseille lance un appel aux dons.
À Marseille, elle règne, bienveillante, sur la ville et qui sait, sur la Méditerranée même… Mais, la Bonne Mère, comme l’appellent avec tendresse les Marseillais, nécessite comme tous les 30 ans depuis 1887, un processus de restauration, car les vents, le mistral, la tramontane, la pluie et les amplitudes thermiques ont tôt fait d’abîmer cette belle dorure.
Les derniers travaux datant de 1989, il est plus que temps de s’en préoccuper. Aussi le diocèse de Marseille devrait-il démarrer la restauration dès septembre pour une durée de dix mois.
« Il est d’abord nécessaire de refaire la dorure de la statue qui, lors de la précédente réfection, a nécessité 30.000 feuilles d’or de qualité 23,5 carats, pour un poids total de 510 grammes, précise l’architecte chargé des travaux, Xavier David, interrogé par le JDD. Nous allons également rénover la structure de la statue. L’amélioration des moyens techniques va permettre de faire un travail plus pérenne. »
La dorure sera posée « en milieu confiné », explique l’architecte sur Le Figaro, afin de la rendre plus pérenne et espérer même la conserver intacte pendant les 35 à 50 prochaines années.
« On en profite aussi pour regarder ce qu’il y a sous la dorure, précise l’architecte au Figaro. En l’occurrence, il y a du cuivre. Il s’agit en effet de la plus grande statue au monde fabriquée par la technique de la galvanoplastie. Sous le cuivre, il y a une bonne couche de goudron. Elle, elle va bien. Mais ce qui est important, c’est la structure en métal. »
Un appel à la générosité
Afin de financer ces travaux titanesques, le diocèse fait appel à la générosité des Français et lance une campagne de financement participatif sur la plate-forme jesoutienslabonnemere.com
En effet, bien qu’étant un patrimoine historique évident, la basilique de Notre-Dame de la Garde ne fait pas partie des monuments historiques français et ne peut donc bénéficier des subventions correspondantes de l’État.
Le budget total s’élèvera à 2.470.000 euros, dont 1,3 million destiné à redorer la Vierge à l’Enfant. Le reste de la somme sera réparti à hauteur de 670.000 euros pour la restauration de la basilique et de ses brûloirs et de 350.000 euros pour le clocher. Enfin, 150.000 euros seront dévolus à la rénovation de la terrasse des anges, les finitions de ceux-ci disparaissant peu à peu avec l’érosion.
Parallèlement, les commerçants marseillais partenaires sont également invités à demander à leurs clients d’arrondir leur note, ce petit supplément sera alors versé pour le financement des travaux.
Selon Le Figaro, le diocèse devrait également s’appuyer sur l’aide de ses mécènes, à l’image de la CMA CGM qui souhaite être partenaire du projet.
En guise de remerciement, Édouard Detaille, responsable du mécénat au sein du diocèse de Marseille annonce qu' »un ex-voto en forme de cœur va réunir tous les noms des mécènes et des donateurs, d’un euro à sans limite ».
« Nous sommes très optimistes, même si cela reste une importante somme que le diocèse ne peut de toute façon pas supporter », conclut-il.
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