Jugée le 18 septembre, Aicha Hnine était accusée d’avoir violemment injurié des policiers à la fin du mois de mars avant de mordre une policière pendant sa garde à vue.
Les faits se sont déroulés le 21 mars. Alors qu’elle circule dans le quartier du Merlan, dans le 14e arrondissement de Marseille, Aicha Hnine refuse de retirer son niqab et de révéler son identité comme le lui demandent pourtant des policiers.
« Vous êtes des chiens. Je vous emmerde. Allez niquer vos morts ! », hurle la jeune femme de 25 ans. « Je ne l’enlèverai pas. Je fais ce que je veux », ajoute-t-elle tandis que les agents réitèrent leur demande.
Aicha Hnine menace ensuite l’un des policiers : « Je t’ai repéré. Je vais t’envoyer quelqu’un. Je connais du monde. Il va te défigurer ! »
Emmenée au commissariat de la division nord sis 1, rue Odette Jasse, elle refuse d’adresser la parole aux agents de sexe masculin et finit même par mordre une policière.
Une défense confuse et maladroite
Jugée mercredi dernier pour « violences, outrage à agent et menace de crime », Aicha Hnine avait cette fois-ci pris soin d’ôter son niqab et de le remplacer par un foulard islamique laissant apparaître son visage, rapporte La Provence.
« Déjà, le contrôle d’identité s’est passé très violemment, très agressivement. On n’a pas cessé de me bousculer », a déclaré la jeune femme devant le tribunal. Elle prétendra également que les policiers ont voulu la prendre en photo le 21 mars.
Elle avait refusé de retirer son niqab et mordu un policier #Faitsdivers #Justice
https://t.co/A3kRyBqUKX— La Provence (@laprovence) September 19, 2019
« Vous avez été entendue. Vous ne l’avez jamais dit, ça ! », objecte le procureur Alice Mazière. Pendant son audition, Mme Hnine avait commencé par nier les propos qui lui étaient reprochés avant de reconnaître qu’elle les avait bel et bien tenus, « en réponse à des injures policières » dont elle assure avoir fait l’objet.
« Elle n’a toujours pas compris qu’il y a une loi à respecter »
Elle affirme également avoir été frappée, bien qu’aucun élément ne le laisse supposer. Une attitude fustigée par l’avocat général qui déplorera le fait que l’accusée « se victimise » en prétendant que tout est de « la faute du système ».
« Non seulement elle ment, mais en plus elle n’a toujours pas compris qu’il y a une loi à respecter », renchérissent les avocats des cinq policiers qui se sont portés parties civiles.
Au terme des débats, Aicha Hnine n’hésitera pas à déclarer : « Je ne suis pas chez moi. Je suis dans un pays français. »
Le tribunal l’a finalement condamnée à une peine de trois mois de prison avec sursis. Elle devra également indemniser les policiers à hauteur de 2000 euros.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.