Le couvre-feu de minuit à 5h00 en Martinique est prolongé jusqu’au 28 octobre sur l’ensemble du territoire insulaire, théâtre de violences urbaines ces dernières semaines, a annoncé lundi la préfecture.
Cette mesure, assortie de restrictions de vente et transports d’essence et d’usage d’engins pyrotechniques, intervient après une nouvelle nuit de violences sur l’île, où plusieurs barrages ont été érigés.
La nuit de dimanche à lundi a été marquée par de nouvelles violences urbaines en Martinique, la préfecture signalant une « douzaine de barrages » érigés, une station-service « pillée » et un blessé parmi les forces de l’ordre, avant une journée de blocages contre la vie chère. Les nuits précédentes s’étaient traduites par une relative accalmie.
« Tout déplacement de personnes sur la voie publique, dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public est interdit entre 00h00 et 05h00 jusqu’au lundi 28 octobre 2024 sur l’ensemble du territoire », écrit la préfecture dans un arrêté.
De nouvelles interdictions jusqu’à lundi matin
Cette recrudescence de violences intervient avant une nouvelle journée de blocages ce lundi sur l’ensemble de ce territoire de quelque 350.000 habitants, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). Mercredi soir, ce collectif citoyen, en pointe dans la mobilisation contre la vie chère, avait refusé de signer un accord pour faire baisser les prix d’environ 6.000 produits alimentaires de « 20% en moyenne ». Ce protocole avait notamment été signé par le préfet, les distributeurs et la Collectivité territoriale de Martinique.
#VieChere 🛒 | Le Ministre des Outre-Mer, François Noël BUFFET salue la signature du protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère en Martinique. pic.twitter.com/0987ba64lL
— Préfet de la Martinique (@Prefet972) October 18, 2024
De son côté, le RPPRAC avait estimé ce nombre de produits concernés insuffisant dans un territoire où les prix de l’alimentaire s’affichent 40% plus élevés que dans l’Hexagone. Le collectif avait appelé à poursuivre le mouvement, mobilisant environ 2000 personnes samedi.
Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne sur l’ensemble du territoire à compter du 10 octobre. Ces mesures étaient en vigueur jusqu’à lundi matin.
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