Trois incendies sont en cours mercredi à Mayotte et ont déjà détruit près de 100 hectares, la propagation du feu étant accélérée par la sécheresse de la végétation, un mois et demi après le passage dévastateur du cyclone Chido, a-t-on appris auprès des pompiers.
Dans le nord de Grande-Terre, à Acoua, un incendie a déjà parcouru 35 hectares et était mercredi matin « en voie d’extinction », a indiqué Frédéric Robert, colonel par intérim des sapeurs-pompiers de Mayotte.
Un deuxième incendie est en passe d’être maîtrisé à Combani, où il s’est déjà propagé sur environ 40 hectares. « Sur ces deux sites, le travail des pompiers va se poursuivre toute la journée », a souligné le colonel.
Les soldats du feu viennent par ailleurs de se diriger vers un troisième site, à Vahibé, où un feu s’étend déjà sur 20 hectares, a-t-il ajouté. Au total, « une centaine de sapeurs-pompiers sont mobilisés ainsi que des hommes de la protection civile », a précisé Frédéric Robert.
Une vingtaine de pompiers sont mobilisés depuis quatre jours dans les hauteurs d’Acoua, pour lutter contre un feu de forêt d’une vingtaine d’hectares. pic.twitter.com/WVCo6krjYm
— Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) January 29, 2025
Notre « progression extrêmement lente »
Les conditions d’accès sont très difficiles pour les pompiers, en raison du relief mais surtout des amas de végétation sur plusieurs mètres de hauteur depuis le passage du cyclone Chido le 14 décembre.
« Dans ces conditions, notre progression est extrêmement lente » et la propagation du feu, elle, extrêmement rapide, a fait savoir le colonel. « Un des effets post-cyclone est que les forêts sont couchées au sol, les arbres se dessèchent très rapidement, et cela devient de véritables poudrières. Les feux sont plus rapides et plus difficiles à éteindre et le vent de ces derniers jours n’arrange rien », a-t-il déclaré.
Selon les sapeurs-pompiers de Mayotte, tous ces départs de feux seraient volontaires. « Nous ne pensons pas qu’il s’agit d’actes de malveillance mais plutôt que ces feux sont liés aux pratiques usuelles et notamment à la culture sur brûlis », a expliqué le colonel. La pratique du brûlis vise notamment à « nettoyer » un terrain de ses mauvaises herbes avant de futures plantations.
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