Le recours aux cabinets de conseil est « habituel et utile », ont martelé deux ministres lors d’une longue conférence de presse mercredi 30 mars, justifiant cette pratique en réponse à une polémique grandissante après un rapport sénatorial soulignant un « phénomène tentaculaire ».
Selon ce rapport, les dépenses de conseil des ministères sont passées de 379,1 millions d’euros en 2018, à 893,9 millions d’euros en 2021.
En réponse aux craintes d’une dépendance des pouvoirs publics envers certains cabinets de conseil, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin a rappelé que « aucun cabinet de conseil n’a décidé d’aucune réforme et la décision revient toujours à l’État ».
« Opacité », doute et « défiance »
La commission d’enquête sénatoriale a estimé après la conférence de presse que le gouvernement continuait de « minimiser l’influence des consultants ».
Elle souligne que cet exercice de communication gouvernementale dans les locaux de Bercy, « à dix jours du premier tour », « n’a pas levé toutes les zones d’ombre ».
Laurent Fabius serait-il en situation de conflit d’intérêt dans son rôle en charge du respect de la constitutionalité, à cause de son fils Victor Fabius directeur de McKinsey ? la question a été posée par nos confrères de CheckNews et Libération, au sujet de l’implication de cette société dans la stratégie vaccinale de l’État, qui a touché des millions d’euros pour mettre sur pied une programmation.
« Le fiasco de la mission de McKinsey sur l’avenir du métier d’enseignant », « la répartition des contrats pendant la crise sanitaire » ou le recours au cabinet McKinsey malgré les doutes sur sa situation fiscale sont autant d’exemples d’une « opacité » qui renforce « le climat de défiance », déplorent les sénateurs de la commission d’enquête dans un communiqué.
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