L’année dernière, la République démocratique du Congo a été confrontée à la deuxième plus grande épidémie d’Ebola de l’histoire.
Le virus Ebola est un virus très contagieux transmis par les insectes et les animaux et qui provoque de graves saignements et des défaillances d’organes chez les humains, ce qui le rend incroyablement mortel s’il n’est pas traité rapidement. Dans un pays où la population est incroyablement transitoire et méfiante à l’égard des autorités, comme le Congo déchiré par la rébellion, les luttes pour agir rapidement contre les cas confirmés ont entraîné la mort de deux cas sur trois découverts au cours de cette épidémie.
Heureusement, un médecin congolais a consacré les quatre dernières décennies à la découverte d’un remède contre le virus – et d’après les résultats de ses plus récents essais médicaux, il est fort probable qu’il y ait réussi.
Le Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum a maintenant 77 ans, mais il travaille à la recherche sur Ebola depuis la première épidémie connue de la maladie en 1976.
Une paire de médicaments qu’il a récemment utilisés chez des patients à l’essai a toutefois guéri officiellement les deux personnes et leur a permis de rentrer chez eux en toute sécurité. Cela, a expliqué M. Muyembe, peut aider à faire passer le message que le virus Ebola est non seulement réel – la méfiance culturelle à l’égard du personnel médical de la région a laissé de nombreux sceptiques quant à l’existence réelle du virus – mais qu’il existe un moyen de le guérir avec la médecine moderne.
2 Ebola patients in Congo’s Goma treated successfully with new drugs https://t.co/KcKgVSCPge pic.twitter.com/RvEhGivSlI
— CBC World News (@CBCWorldNews) 13 août 2019
Les deux médicaments, appelés REGN-EB3 et mAb114, ont été mis au point par M. Muyembe à partir d’anticorps prélevés sur des échantillons de sang venant de patients survivants d’Ebola lors d’épidémies précédentes. Depuis 43 ans, M. Muyembe travaille avec l’Organisation mondiale de la santé pour lutter contre les épidémies d’Ebola ; il a patiemment développé l’idée d’utiliser les anticorps pour empêcher le virus d’attaquer les cellules humaines, et maintenant il semble avoir trouvé un moyen de le faire.
À l’avenir, M. Muyembe espère faire savoir qu’Ebola n’est plus incurable. Cela pourrait mener à une détection plus précoce, ce qui pourrait accélérer le traitement et ralentir la vitesse d’apparition actuelle. Le fait d’obliger les patients atteints à quitter leur domicile et à protéger leurs proches aidera à contenir le virus, à ralentir sa progression au sein de la population congolaise et, espérons-le, à éradiquer l’épidémie actuelle une fois pour toutes.
« Ebola tue rapidement, et Ebola se guérit rapidement. C’est le message », a déclaré M. Muyembe lors d’une conférence de presse à Goma.
« Ces cas ont été détectés très rapidement. Le mari a été infecté, il est resté à la maison pendant 10 jours et sa femme et son fils ont été infectés », dit M. Muyembe. « Dès que les équipes d’intervention ont détecté ces cas, elles les ont amenés au centre de traitement. Nous leur avons donné un traitement efficace et ici, en peu de temps, les deux ont été guéris. »
L’objectif ultime sera toujours de vacciner la population afin d’éviter le déclenchement d’une nouvelle apparition épidémique. Le virus Ebola a une période d’incubation de 2 à 21 jours, et il peut se transmettre d’humain à humain par le sang, la salive, le sperme et le lait maternel. Les personnes infectées transmettent souvent la maladie à leurs proches avant même de se rendre compte qu’elles ont elles-mêmes contracté le virus, ce qui le rend encore plus difficile à contenir.
La façon dont ces deux médicaments expérimentaux fonctionnent, cependant, pourrait permettre d’obtenir un vaccin efficace pour aider à protéger la population. Après 43 ans, M. Muyembe a réussi ce qu’il s’était fixé comme objectif – et d’innombrables vies pourront être sauvées grâce à cela.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.