Une mère de Caroline du Sud arrêtée après avoir fait irruption dans une salle de classe d’une école primaire pour faire face aux présumés agresseurs de son fils, qui est en CE2, s’exprime sur les conséquences de l’incident.
« Je ne regrette pas du tout d’avoir défendu mon enfant », a déclaré Jamie Louise Rathburn, 34 ans, à CNN. « Je regrette la façon dont je l’ai fait. »
Louise Rathburn est entrée à l’école primaire Greenbrier le 17 mai vers 8 heures du matin. Selon un rapport d’arrestation, elle a levé « son doigt et l’a pointé », elle a circulé dans la classe « comme pour s’assurer que tous les enfants l’entendaient et écoutaient », avant de confronter les camarades de classe de son fils qui se préparaient pour la classe.
« J’ai marché directement dans cette classe et dit à ces enfants que l’intimidation n’était pas acceptable », a-t-elle relaté à CNN. « S’ils voulaient continuer, alors je devrais parler à leurs mamans parce que l’école ne faisait rien. »
Louise Rathburn a déclaré que son fils avait subi des mois de harcèlement, tant verbal que physique, selon le Daily Mail.
Elle a dit à CNN que l’intimidation se poursuivait malgré les nombreuses réunions et de la correspondance avec les administrateurs scolaires. Elle a précisé que la frustration face à l’inaction qu’elle percevait l’avait emporté sur sa patience.
« Je dois des excuses absolues au personnel, aux parents et aux élèves », a déclaré Louise Rathburn à CNN. « Mes actions étaient erronées, que ce soit pour de bonnes raisons ou non. En me mettant à leur place, je peux comprendre que tout le monde soit contrarié. »
She felt that the #school wasn’t doing enough and decided to take matters into her own hands. #bullying https://t.co/SV5UbjcbEZ
— Channel 933 (@Channel933) June 12, 2019
« Vidéo d’opinion »
Après l’incident, Louise Rathburn a posté une « vidéo d’opinion » de 6 minutes 44 secondes sur Facebook (depuis retirée), admettant qu’elle « s’était introduite dans l’école et avait confronté des enfants qu’elle estimait avoir 9 ans », selon le service de police du comté de Greenville.
Dans la vidéo, Louise Rathburn expliquait qu’elle n’était pas certaine du garçon qu’elle cherchait, mais elle voulait qu’ils sachent qu’ « elle était sérieuse et qu’ils feraient mieux d’arrêter de manquer de respect à son enfant », a indiqué le rapport.
Louise Rathburn a également créé un groupe Facebook appelé « Mères contre les intimidateurs » à la suite de l’incident, afin de faire la lumière sur l’impact émotionnel et psychologique de l’intimidation.
« Je ne veux pas que mon enfant se suicide ou tire sur une école parce que personne n’a entendu ses appels à l’aide », a révélé Rathburn à Yahoo News.
« Conversation avec les adultes responsables »
« La réaction appropriée au mécontentement face à la réaction d’une école est d’avoir une conversation avec les adultes responsables », a déclaré à CNN Elizabeth Brotherton, directrice des communications du district. « Mme Rathburn n’est pas entrée dans l’école et n’a pas affronté une ou des brutes en particulier, elle a crié et menacé des dizaines de garçons et de filles de 8 et 9 ans parce qu’elle ne savait pas qui elle cherchait. »
Elisabeth Brotherton a dit au journal que les autorités scolaires étaient au courant des plaintes de Mme Rathburn et qu’elles l’avaient rencontrée à plusieurs reprises dans le contexte des allégations d’intimidation.
Elle a également déclaré que l’école avait intensifié la surveillance de son fils et des présumés intimidateurs et que les administrateurs communiquaient régulièrement avec Louise Rathburn.
La mère a expliqué au journal Greenville News qu’elle était contrariée que les administrateurs ne donnent pas de détails sur la façon dont les intimidateurs étaient punis.
« Je suis frustrée par les actions des enfants, mais en fin de compte, je suis en colère contre les adultes impliqués dans cette situation, parce que c’est nous qui avons le pouvoir d’y mettre fin », a affirmé Louise Rathburn.
Elisabeth Brotherton a déclaré à CNN que les responsables de l’école n’étaient pas libres de divulguer les détails des mesures prises contre les présumés intimidateurs en raison de contraintes liées à la vie privée.
« Absolument, c’était mal », a précisé Louise Rathburn à Greenville News. « Mais honnêtement, je ne sais pas comment j’aurais pu faire passer mon message autrement. »
Jamie Rathburn apologizes for how she handled her son’s alleged bullies, but she remains frustrated with the Greenville County school system’s answers https://t.co/sQZTfZHDlQ
— JSOnline – NewsWatch (@js_newswatch) June 11, 2019
Elle a été arrêtée trois jours plus tard pour le motif de troubles scolaires et a depuis été libérée sous caution, selon un rapport de police.
Elisabeth Brotherton a déclaré à CNN qu’aucun mandat d’intrusion n’avait été émis contre Louise Rathburn parce qu’elle était entrée illégalement dans l’école.
Elle pourrait se voir imposer une amende pouvant s’approcher des 1 800 euros pour le délit ou une condamnation à une peine maximale d’un an d’emprisonnement.
Louise Rathburn devrait comparaître devant la Cour la semaine prochaine.
S’adressant au Greenville News, elle s’est excusée pour ses actions.
« J’ai absolument honte de moi pour les actes que j’ai commis en entrant dans cette école », a-t-elle déclaré. « Je dois des excuses aux parents, aux enfants et au personnel. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.