Une maman de Las Vegas qui a fait adopter son fils il y a 20 ans après être tombée enceinte à l’adolescence, a récemment retrouvé son fils en vivant un moment qu’elle avait anticipé toute sa vie.
« Au fil des ans, j’ai toujours rêvé de retrouver mon fils, de le serrer dans mes bras et de l’embrasser à nouveau », raconte Elisa Fucci, 38 ans, à Epoch Times. « Quand je l’ai enfin repéré, j’ai couru vers lui, nous nous sommes serrés dans les bras et avons pleuré ensemble. »
« Nous étions tous les deux sous le choc, nous ne savions pas à quoi nous attendre mais nous étions ouverts et prêts à voir ce qui allait se passer. »
Elisa, coach de vie en relations chrétiennes, a émigré avec sa famille d’Argentine aux États‑Unis alors qu’elle n’avait que 12 ans. Lorsqu’elle a découvert qu’elle était enceinte à l’âge de 15 ans, elle a eu un sentiment d’échec.
« J’avais manqué à mon Dieu. J’avais déçu mes parents. J’avais échoué moi‑même », se souvient‑elle. « Je me suis sentie si vulnérable et l’arrogance adolescente que je ressentais auparavant s’est transformée en humilité. »
Bien que son cœur ait souffert à ce moment‑là, Elisa a finalement su que Dieu ne l’avait pas abandonnée et qu’elle pouvait se tourner vers lui pour obtenir de l’aide. La réaction immédiate de ses parents à la nouvelle de sa grossesse a été la « déception », « l’humiliation » et « l’embarras ».
Elisa raconte que, pendant son enfance, ses parents n’ont jamais été vraiment présents pour elle et qu’elle a donc été élevée par ses frères et sœurs aînés. En grandissant, elle a appris à s’occuper d’elle‑même.
À seulement 15 ans, la jeune fille a estimé que l’adoption était la seule solution dans sa situation, car l’idée d’épouser le père biologique était « perturbante ». En tant que future mère, elle savait qu’elle ne pourrait pas offrir à l’enfant un foyer aimant avec deux parents dévoués, ni qu’elle pourrait l’élever comme il le méritait.
Par ailleurs, pour Elisa, l’adoption était un acte d’amour désintéressé.
« Des mois avant de découvrir que j’étais enceinte, une publicité à la radio sur l’adoption m’avait marquée : l’adoption, c’est une question d’amour. »
« C’était tellement vrai pour moi », se souvient‑elle.
Si l’adoption a été une décision claire pour Elisa la réalité s’est imposée lorsque son bébé a été placé dans ses bras pour la première fois. À ce moment‑là, elle n’était plus une enfant, mais une mère responsable du bien‑être et de l’avenir d’un petit être humain. Elle a eu l’impression de porter un poids énorme sur ses épaules. Savourant le tendre moment passé avec son nouveau‑né, Elisa était attristée à l’idée de se séparer de lui deux jours plus tard. Pourtant, elle savait qu’elle faisait le bon choix.
Elisa et les parents adoptifs avaient échangé plusieurs lettres avant de se rencontrer et bien qu’elle ait été nerveuse en les voyant réellement, elle a été rassurée sur le fait qu’elle prenait la meilleure décision.
« J’étais tellement nerveuse ! » dit‑elle. « J’étais là, une enfant de 15 ans immature, peu sûre d’elle et timide, rencontrant ce couple qui aurait pu être mes parents, sur le point de réaliser leur rêve ! Je me sentais si inadaptée ! » confie‑t‑elle. « Mais en même temps, je me sentais privilégiée de savoir que leurs aspirations à passer du statut de couple à celui de famille se concrétisaient grâce à moi. »
Elisa est restée en contact avec eux au fil des ans. Ils ont échangé des photos et des lettres hebdomadaires le premier mois, puis des lettres mensuelles durant la première année. Cependant, après la première année et pendant les 20 années qui ont suivi, ils ont échangé des lettres de manière annuelle. Elisa se tenait au courant des réalisations de son fils, ses goûts, ses dégoûts, ses talents et ses peines. Dans ses lettres en retour, elle essayait de lui transmettre un peu de sa propre sagesse acquise à distance.
Au fil des ans, alors que les échanges continuaient, Elisa rêvait toujours de le tenir dans ses bras. Consciente du lien durable et invisible entre la mère et l’enfant, elle semblait même savoir quand son fils avait des difficultés ou était malade.
Finalement, sentant que quelque chose ne tournait pas rond un jour de décembre 2021, Elisa a décidé de contacter son fils dans l’Utah et de lui envoyer une demande de suivi sur Instagram. Pendant deux semaines « angoissantes », elle a attendu qu’il accepte sa demande. Lorsqu’elle a enfin reçu une réponse, ils ont commencé à s’échanger des messages.
« Mon cœur était à nouveau plein et entier. Le trou dans ma poitrine n’était plus là », se souvient Elisa. « Je parlais enfin à mon fils après 20 longues années. J’ai pleuré pendant des jours ! Et je n’arrivais pas à croire que j’étais à un pas de plus de rencontrer mon petit garçon. »
Ils ont ensuite décidé d’organiser une rencontre à Las Vegas.
« Quand je suis allée le chercher à l’aéroport, j’étais tellement nerveuse », raconte‑t‑elle. « Je ne savais pas à quoi il ressemblait, et je n’avais aucune idée de sa réaction. Tout ce que je savais, c’est que je ne savais pas si je pourrais me retenir de courir pour l’embrasser dès que je le verrais. »
Quand elle l’a vu, elle a couru, le serrant dans ses bras après 20 ans.
« Je caressais enfin mon petit garçon, le bébé que j’avais tenu dans mes bras 20 ans plus tôt était de retour dans mes bras et le temps semblait avoir passé en un clin d’œil. »
Pendant les trois jours suivants, ils ont parlé de tout. Son fils a même avoué le désir qu’il avait depuis toujours de la rencontrer et lui a exprimé sa gratitude pour lui avoir donné la vie qu’il avait.
Aujourd’hui, Elisa et son fils sont en contact permanent l’un avec l’autre. Ce dernier a récemment fêté son 21e anniversaire avec sa mère.
En repensant à la décision qu’elle a prise il y a 20 ans, Elisa regarde en arrière et pense avoir fait le bon choix.
« Je n’ai jamais regretté la décision de faire adopter mon fils. J’ai toujours pensé que j’avais fait le bon choix pour lui. »
« Mais récemment, après être devenue coach de vie, j’ai réalisé que cette seule décision m’a amenée à ce point de ma vie. Cette décision a été mon premier acte de résilience et c’est la que la femme forte et indépendante que je suis aujourd’hui a commencé à se former. »
« J’amène maintenant des femmes à trouver leur force et leur sagesse intérieures, et tout cela grâce à cette décision prise il y a 20 ans. »
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